Il y a un mois, tout les blogs de filles parlaient de la sortie du film « Le diable s’habille en Prada » mais comme, décidément, je ne fais pas les choses comme tout le monde, je vais vous parler maintenant !
Et c’est là que vous appréciez mon côté « décalé » …
Je suis enfin allée le voir, avec ma mère, dimanche après midi.
Comme vous le savez (à moins que vous habitiez sur Mars), le film est l’adaptation du premier roman de Lauren Weisberger (cette jeune femme a presque mon âge, est blonde et mène la vie dont je rêve, c’est limite agaçant…) qui s’est largement inspirée de sa propre expérience pour nous conter la vie d’Andrea , jeune femme fraichement débarquée dans le milieu de la mode et qui va une année durant, devoir affronter le diable en personne , à savoir Miranda Priestly, directrice de « Runaway » qui n’est pas sans rappeler un certain « Vogue « où Lauren a travaillé …
Evidemment, le roman comme le film, permettent d’accéder aux coulisses de ce milieu qui fait rêver : du café aux talons hauts en passant par le déjeuner « light » (ou son absence !) des mannequins ou de femmes désirant simplement leur ressembler et porter les fameux vêtements en taille 36, s’il vous plait. Autant dire, un milieu régi par les apparences, où seul compte le modèle « porte manteau », femmes normales aimant le chocolat s’abstenir !
La critique de ce milieu peut paraître moins marquée que dans le livre mais si on sait regarder, on se rend vite compte de ce qui est normal ou pas.
Mise à part le relooking façon « Pretty woman » (le dressing de « Runaway » a de quoi faire baver n’importe quelle fille), je crois que je peux le dire haut et fort, je ne pourrais pas travailler dans ce milieu tant les regards de jeunes asperges superficielles me donnerait la nausée.
J’aime la mode, lire « Elle » chaque semaine mais cela s’arrête là.
L’adaptation est fidèle au livre, on retrouve l’intrigue principale et les grandes lignes qui permettent de faire de ce film, une bonne comédie. Des détails manquent ou sont à peine abordés (comme la bouteille de San Pelligrino et les magazines de Miranda, un rituel chaque matin sur son bureau) et je ne peux que conseiller de lire le roman si ce n’est déjà fait mais l’essentiel est là : Miranda est insupportable et c’est la jeune Andrea qui doit subir les caprices de cette papesse auto proclamée.
Le plus de ce film, c’est la prestation parfaite de Meryl Streep. Déguisée en Cruella chic et fashion (sa coupe de cheveux argentée est une réussite), la sobriété de son jeu nous laisse entrevoir ce qu’ »il faut « de froideur, sa force mais aussi sa faiblesse car aussi glaciale puisse-t-elle être, Meryl Streep reste cette grande actrice attachante, la seule que nous sommes capable d’adorer détester !
Anne Hathaway qui interprète la jeune Andrea, ne démérite pas (bien au contraire) et gagne notre sympathie dès les premières minutes parce qu’au fond, on a tou(te)s un vieux pull bleu dans notre armoire !
Son sourire franc à la Julia Roberts, sa fraicheur qui n’est pas sans rappeler celle d’Audrey Hepburn nous guide tout au long du film. De ses godillots aux escarpins fournis par Nigel, de New York à la semaine de la mode à Paris. Et elle a une frange, cette fille est une déesse !
Le seul bémol : il me semble que l’écrivain du roman était séduisant ce qui n’est pas vraiment le cas de celui du film, mes excuses à l’acteur qui a sans doute essayé de faire passer le meilleur de lui-même dans ce rôle …
En conclusion, ce film de filles mais pas seulement, est réussi : on passe un très bon moment devant ce défilé constant de chaussures et autres robes de créateurs où Paris est encore un brin cliché (n’en demandons tout de même pas trop) mais où tout est bien qui fini bien.
Mon coup de coeur "mode" va à ce petit manteau blanc que l'on aperçoit que trop eu à mon avis...