Septembre, le mois de la rentrée, du calendrier où cocher les rendez-vous à venir, des listes qui noircissent les nouveaux carnets … Et je suis contente d’avoir passé ce cap pour reprendre mes activités, ouf !
Pas de cinéma mais le programme de l’automne est alléchant, voilà qui annonce quelques séances.
Côté lectures, un bon mois avec des genres différents et un coup de cœur. Comme d’habitude, je consacrerai des notes plus longues, à certaines.
¤ Empruntés à la bibliothèque :
Les arbres pleurent aussi ( Irène Cohen – Janca , Maurizio A.C. Quarello chez Editions du Rouerge) est une bande dessinée qui dresse le portait de ce vieux marronnier qui, avant de disparaître , raconte son passé , cette jeune fille qui habitait dans l’appartement d’en face qui s’appelait Anne Franck et l’occupation allemande aux Pays-Bas … Tout en retenue et poésie malgré l’horreur de son sujet, cet album est aussi émouvant qu’important. Il me semble être un excellent moyen d’approcher l’Histoire pour les plus jeunes. Cette pépite est délicate et fragile est une claque qui réveille les consciences et appelle à ne pas oublier.
La cote 400 de Sophie Divry ( 10/18) est un très court roman qui met en lumière une bibliothécaire de l’ombre que personne ne voit et surtout n’entend. Elle commence un monologue acide sur son travail, les gens et sa petite vie de femme discrète devenue invisible. Elle ne reprend pas son souffle, il n’y pas de saut de ligne ou même de paragraphe, l’écriture est vive et parlée et pourtant la lecture n’en souffre pas, ça coule tout seul. On en ressort un peu groggy mais séduit par cette drôle de bonne femme qui n’a pas la langue dans sa poche.
Secrets de famille de Louisa May Alcott (Arcanes/Joëlle Losfeld). Délaissant sa chère famille March qui a fait son succès, l’auteure s’intéresse ici à une famille déchirée par un mal inconnu et des secrets cachés. Dans le huis-clos d’une maison où règne la peur, l’infirmière Kate Snow est bien décidée à combattre et chasser les fantômes qui tourmente cette famille, à commencer par le méchant Robert Steele. Un peu daté , ce roman est finalement peu attachant et je me suis rapidement ennuyée sans pouvoir entrer dans l’histoire.
Avec la diffusion des nouveaux téléfilms de la série des Petits meurtres d’Agatha Christie sur France 2, j’ai eu envie de lire les romans qui allaient être adaptés. Après Pension Vanilos, voici Un meurtre est-il facile ? (le masque) . Cette fois-ci, point de Poirot ou Miss Marple mais Luke Fitzwilliam qui croise le chemin d’une vieille dame qui se rend à Scotland Yard pour dénoncer le meurtre prochain du médecin de ce petit village, Wychwood. Alors qu’elle décède accidentellement, Luke découvre en lisant le Times, l’annonce du décès brutal du Dr. Humbleby médecin à Wychwood !
Le fait que notre enquêteur ne soit pas un habitué de Dame Agatha, apporte une certaine fraîcheur à ce roman passionnant où l’assassin est encore difficile à démasquer . On pourrait croire qu’il y a peu de choses à dire sur les livres de Christie mais ils sont tout simplement si bien construits qu’en révéler trop serait un crime !
Meurtres en majuscules de Sophie Hannah au Livre de poche. Peut-on faire revenir un personnage que son auteure a pourtant choisi de faire disparaître ? Avec l’accord des ayants droits d’Agatha Christie, Sophie Hannah a tenté l’expérience. Si le plaisir de retrouver Hercule Poirot est présent, reste un roman distrayant qui ne peut cependant égaler les originaux.
Une héroïne américaine de Bénédicte Jourgeaud aux éditions Charleston, vient également de sortir en format poche, mêle fiction et réalité , passé et présent avec les portraits de deux femmes volontaires et entreprenantes. L’occasion d’en apprendre un peu sur l’américaine Brownie Wise qui inventa le système de réunions pour l’entreprise Tupperware, dans les années 50 .
Les voies du bonheur sont imprévisibles d’Alexander McCall Smith. J’en ai parlé mercredi, j’ai beaucoup aimé retrouver Isabel Dalhousie.
Mon coup de cœur du mois de septembre : Le talisman, le tome 2 de la série d’Outlander, de Diana Gabaldon ! Si j’avais été emportée par le premier tome, je lui reconnaissais une bonne intrigue aux nombreux rebondissements mais aussi des maladresses, quelques passages déconcertants en plus d’une final choquant qui laisse le lecteur sonné. J’avais donc hâte de découvrir la suite, qui sera adaptée dans la saison 2 de la série Outlander, en 2016 et je n’ai pas été déçue !
Ce second volume est encore plus dense que le premier avec l’énorme avantage d’avoir le champ libre pour dérouler son action alors que le premier tome se devait de présenter les personnages et de planter l’action. Ici, Claire et Jamie nous entrainent dans un tourbillon, entre l’Ecosse et la Cour du roi de France où se nouent et dénouent intrigues, secrets et conspirations. Plus abouti que le Chardon et le tartan peut-être, Gabaldon surprend une fois de plus, dès les premières pages.
Quitte à faire le disque rayé, j’ai adoré la série de France 2, Les petits meurtres d’Agatha Christie, avec Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir et Elodie Frenck. Chaque intrigue est finement adaptée à l’univers de la série avec cette pointe d’humour so bristih et décalé qui en fait le charme. Oui, c’est différent des romans d’Agatha mais c’est aussi un bel hommage à sa grande imagination
Mes soirées du vendredi soir sont désormais un peu plus ternes … Il me manque Marlème et Bubulle !