Il fallait que vous le sachiez ...

Ce matin au réveil, un miracle s’est produit. Je me suis regardée machinalement dans le miroir de la salle de bains comme tous les jours et j’ai vu une chose merveilleuse !

*Toute émue, j'en ai encore les larmes aux yeux...*

Mes cheveux étaient naturellement beaux ! 

Avec du volume mais pas trop, juste cet aspect de léger « vent dans la chevelure », les mèches da ma frange artistiquement décoiffées, des reflets venaient même se poser dans mon châtain (Quoi dans ma banale couleur ? N’est ce pas juste fabuleux ?), l’effet de quelques rayons de soleil sans doute…

C’est le genre d’évènements  qui  se produit rarement, surtout aussi spontanément après une nuit de sommeil. 
Evidement, cela ne va pas durer, j’évite même de recroiser mon profil dans la glace, de peur de constater  les dégâts et d’être forcément déçue mais je suis si heureuse d’avoir pu vivre ce  véritable moment de grâce.
I

l y a des filles qui ne se posent même pas la question , elles de beaux cheveux naturellement, sans effort et il y a les autres qui doivent se débattre entre différents problèmes de volume, de coupes , de shampooings soi-disant magiques et deux coups de brosse dans l’œil pour obtenir un truc convenable.

Ma migraine de la veille semble revenir, c’est peut être même elle qui m’empêche d’être sérieuse, le monde s’en remettra,  mais peu importe, j’ai eu de beaux cheveux ce matin :D !

Humeur:   Jubilatoire !

Bande son : Romane Serda, "Après la pluie"

 

Clic, clac, c'est dans la boite !

Dans un épisode de « Friends », Phoebe a un petit ami interprété par Alec Baldwin qui s’avère un peu trop « positif» et qui passe notamment une soirée à prendre  une « photo mentale » de tous les bons moments . Phoebe finira par se lasser de ce garçon, un brin bizarre et nous aussi.

Sans vouloir lui ressembler (loin de là !), je trouve l’idée des clichés  assez drôle. Combien de fois, lors d’événements heureux, aimerions-nous pouvoir « capturer » ce que nous vivons ? Saisir l’instant prendrait alors tout son sens !

Parfois, c’est ce que j’aimerais pouvoir faire. Stopper le temps et retenir cet instant furtif où je me sens bien. Le garder bien au chaud et le ressortir quand ça ne va pas, lorsque des mots jetés en l’air sont durs à digérer comme un « Vis ta vie » qui résonne comme une claque. Avoir un album de bien-être  où les pages ne seraient remplies que de ces petits bonheurs en pagaille. Un pèle mêle d’instants volés à jamais. J’aimerais conserver les souvenirs et sensations liées dans une jolie boite. Certains appellent cela la mémoire…

De ma soirée d’anniversaire, je garderais l’ambiance de l’avant soirée quand nous avons dressé la table avec ma grand-mère, la grande nappe jaune donnant des couleurs de printemps au salon. Le moment délicieux où posant des petits lapins en chocolat dans les assiettes, je me suis dit que c’était parfait et que la soirée allait être belle. Ma mère et ma marraine dans la cuisine, préparant le gratin de pommes de terre tout en riant et mangeant des fraises Tagada.

L’arrivée de ma tante aussi, les bras chargées de fleurs, des bouquets tous magnifiques et l’excitation qui me gagne.
L’image de mon cousin m’offrant cet adorable bouquin de tulipes, j’ai trouvé ce geste très joli de sa part. Ma filleule toute mignonne pour l’occasion. Tous ces visages familiers, souriant autour de moi. Mes cadeaux aussi. Nos expressions un brin perplexe devant les sushis puis nos mines réjouies. L’impression de vivre un peu de grâce puisqu’aucune tension n’est venue troubler la soirée.

 

En y repensant, je garderais même le fait de ne pas avoir réussi à souffler mes bougies d’un seul coup et le goût de la tarte au chocolat.

 

Arrêt sur les images agréables du week –end et pause sur le temps qui passe toujours trop vite.

 

Un peu d'optimiste pour le 23...

Je savais que j’allais regretter la note précédente ( je le savais, je le sa-vais !) , me relire quelques heures après et avoir un peu honte d’avoir osé écrire tout ça. Malgré tout et même si j’ai le sentiment de passer pour une dépressive en puissance, je la laisse ici, comme un post It égaré au milieu d’un agenda que l’on retrouve des mois après.

Il m’aura fallu encore quelques heures pour aller un peu mieux et recommencer à voir la vie en couleurs. Des paroles réconfortantes aussi. Merci.

Du coup, j’envisage demain avec moins de gris, le ciel étant déjà assez chargé et plus de fantaisie.

Demain sera une belle journée, j’en suis sure. Parce que j’aime toujours les 23 mars, les attentions des uns et des autres, que je vais diner en famille et recevoir des cadeaux, peut être aussi du courrier, quelques coups de fil.

Mon programme n’a donc rien de politique et se résume assez vite : faire ce qui me plait.

Commencer par un agréable petit déjeuner, avec du jus d’orange. Continuer par une mise en beauté parce cela fait du bien aussi de sentir jolie, me plonger dans quelques épisodes de mes séries préférées et improviser pour le reste de la journée jusqu’au repas du soir et la table à préparer.
La couleur de cette année, le jaune comme le soleil, à décliner pour un repas acidulé.
Tout en sachant que je n’échapperais pas aux multiples anecdotes liées à ma naissance et je prends plaisir à réentendre chaque année.

Il faut dire que ce qui m’a le plus fait rire aujourd’hui, est ce coup de fil de mon père sur mon portable à 19h, je décroche et j’entends un « Bon anniversaire ! » tout joyeux !

Moi, surprise : "Papa ? Mais c’est demain ?!
Mon père, dépité : Comment ? Mais c’est avant-hier le printemps.
Moi, Catégorique : Non hier. Voila que tu te trompes dans les dates et tu ne sais même plus la date de naissance de ta fille ! (faut le faire culpabiliser un peu ...)
Papa, tout  gêné : C’était hier le printemps ? ….
Moi, évidemment compatissante : Mais ce n’est pas grave, tu es en avance, c’est tout ! »

Et je peux vous garantir que j’ai senti son sourire, à travers le téléphone ;) .
Il a été le premier à me le souhaiter finalement !

 

Note (trop ? ) personnelle

 Mon humeur ces derniers jours ? "Etrange"...

Tout d’abord, ce drôle de sentiment qu’une année se finit, petit bilan et coup d’œil dans le rétroviseur. Fermer les yeux sur quelques années ratées. Le meilleur reste à venir  même si le cœur se met à battre plus vite à l’idée d’approcher d’aussi près la trentaine.

« Mais on s’en fout de ton âge ! « Sauf que moi, la société passe son temps à me rappeler que je suis un chemin peu conventionnel, un tracé sinueux alors que je devrais filer sur l’autoroute de la vie avec travail et vie privée en option.

A bas la pression sociale ! Tu rends mes anniversaires tout gris et me donne des cheveux blancs avant l’heure.

Ce qui m’ennuie par-dessus tout, c’est cette espèce de musique tristounette qui chante dans mes oreilles depuis quelques semaines et s’accroche bien à moi. J’ai beau sourire devant la glace, elle se cache dans mon ombre. Elle rit de sa farce. La déprime est toujours plus drôle que l’on le croit.

Elle se marre en voyant mes efforts pour la déloger, elle revient me susurrer qu’elle est là, qu’elle va rester me tenir chaud. Je la connais bien pour l’avoir trop approcher. Elle me donne la nausée, elle est fière d’elle pourtant, du vide et du néant qu’elle peut engendrer.

Nous avons tous une part de nous plus sombre. Tous.
Le tout est de savoir l’éclairer, d’illuminer sa vie pour l’oublier.
Je vous l’avais dit, je me sens « étrange » en ce moment. J’écris une note que je pense regretter dans une heure mais que je vais publier quand même parce qu’elle me libère...

 

My heart belongs to Daddy

Même si j’admets qu’un lien particulier existe, il faut reconnaître que les relations père/fille ne sont pas de tout repos et ressemblent souvent à la météo du mois de mars : alternance d’éclaircies et giboulées !

Pataud et maladroit, mon père n’est pas doué pour exprimer ses sentiments. Il essaie et je pense que je dois prendre comme une forme de déclaration, le fait que, très souvent, à l’évocation de faits divers touchant un enfant, il prenne parti pour les parents meurtris et comme à son habitude, se vante de ne pas vouloir « discuter ».  « Je prends le fusil et je tire » va-t-il même jusqu’à déclarer.

Quand on sait que le dit fusil date de son grand père et qu’il n’a pas du servir depuis la mort de ce dernier dans les années 60, j’émets un doute quand à la réussite de l’opération de vengeance  mais souris tout de même à cette vague marque de tendresse.

Gentil papa, gentil !

Je n’aurais pas aimé qu’il soit béat d’admiration devant sa progéniture *mais un petit encouragement, une marque de fierté, un geste sympathique, je ne serais jamais contre.

Il a tout de même du mal à réaliser le fait que je suis une adulte maintenant et c’est en manquant de s’étrangler qu’il m’a entendu dire qu’il pourrait être grand-père à son âge lors d’un diner .Je pense que c’était plus un sursaut de fierté de la part du e mâle grisonnant qu’autre chose mais il garde cette vieille habitude du « Maud, réfléchis un peu » quand je débats avec lui sur un sujet sérieux, me donat l'impression d'avoir 15 ans. Il y a aussi la version plus nerveuse et « poétique » du « Maud, ne viens pas me faire chier » qu’il pourrait dire à une gosse de 10 ans qui s’impatiente alors que je tente juste d’établir un contact.

Et puis, il y a eu, il y a quelques jours, cette discussion  au cours laquelle il a déclaré «  Quand tu me ramèneras quelqu’un, peut importe qu’il soit « junk **», « rasta*** » ou « gay****», pourvu qu’il ai de l’humour ! »

Futur chéri de moi, te voilà au courant ! Je ne forcerais pas à rire à chaque blague de beau-papa. Une sur deux, suffira, juste histoire de faire bonne impression. Et puis belle maman est géniale, tu verras.
Prends donc ton sens de l’humour sous le bras pour les diners en famille et viens me compter fleurette sous le balcon.
Plus vite que ça !

 

*En fait, je rigole, j’aurais adoré.
** Je penche pour l’option  « punk »
***Je ne suis pas fan des dreadlocks mais j’imagine très bien l’expression horrifiée de ma grand-mère ;)...
**** C’est vrai que je ne suis pas triste non plus…