Elle fait partie des personnes que j’aime le plus. La protéger et la préserver font partie de mes priorités. Rendre son quotidien plus joli, sa vie plus douce et lui permettre de continuer le chemin. Je n’ai pas à me poser la question de savoir pourquoi, c’est une évidence.
Et pourtant, ce matin, j’aimerais pouvoir hurler, crier ma rage avec violence, sortir tout ce flot de violence qui ne me ressemble pas. Son attitude de petite fille me dépasse. J’enrage, je trépigne, je ne comprends pas comment une personne peut changer à ce point. A quel moment est elle devenue cette inconnue, cette femme qui lui ressemble si peu ? Il y a bien eu un déclic, un instant T où tout a basculé et même si j’avais pu le remarquer, je sais que je n’aurais rien pu y faire, c’est son histoire, ses réactions.
La soutenir à bout de bras n’est pas la solution, nous avons tous notre vie à vivre aussi. Se perdre avec elle, n’est pas possible. Ma vie m’attend, elle est là qui cogne à la porte, j’ai déjà perdu suffisamment de temps …
Je comprends le raisonnement mais j’ai du mal à l’accepter. Jusqu’à maintenant, elle faisait partie de ma vie, de sa dynamique. Loin d’être un frein, elle était celle qui encourageait, donnait une force particulière.
Pour tout ce qu’elle a été, justement, j’essaie de taire ma douleur et d’appréhender la nouvelle donne.
Mais il y a des jours comme aujourd’hui, où tout est plus dur, trop lourd à porter. Où j’ai besoin d’en parler, de poser un peu mes valises pour mieux me relever. Parce qu'elle m'a appris ce que voulait dire être forte, tout autant que ma mère.
Alors .. Tête haute, belle demoiselle !
Peut-être devrais-je songer à me mettre au yoga ? En même temps, me connaissant assez maladroite, je serais capable de me retrouver coincée dans la position du Lotus ...