Lundi soir, TF1 a diffusé le deuxième des trois épisodes de la série « Une famille formidable ». C’est un feuilleton de famille bien français qui existe depuis les années 90 et que je prends toujours autant de plaisir à retrouver au fil des années.
Certes, ce n’est pas une production "américaine"dont j'apprécie habituellement la qualité: les intrigues sont parfois exagérées (je reconnais cependant un réel effort de ce côté-là, cette première partie revient à des valeurs sures, la famille, le temps qui passe et la difficulté pour chacun de trouver sa place, de gérer le départ de certains et d’assumer son héritage) mais cela reste un style que j’aime. Des vagues souvenirs du « Chef de famille » avec Edwige Feuillère, Fanny Ardant et Francis Huster sur l’air de "Carmen" me reviennent en mémoire ainsi que Denise Grey et ses petites filles de fictions que pouvaient être, entre autres, Pauline et la Poison dans « l’Esprit de famille », je crois avoir été bercée par ces personnages qui affichaient des airs de ressemblance avec ma propre famille. Et ce n’est pas par hasard que je me suis surprise à penser à mes parents en suivant Catherine et Jacques …
Actrice mais aussi auteur de romans ou recueils comme le fameux « Les chats mots » (que j’ai acheté en double, croyant l’avoir égaré une première fois, c’est vous dire combien j’y tiens !), c’est une artiste complète qui a étudié au conservatoire, joué au théâtre mais aussi au cinéma avant de tourner les premiers épisodes de la série que l’on connaît. C’est une femme intelligente, drôle, pétillante et pleine de vie qui a vécu un réel drame dans son enfance : ses parents décèdent asphyxiés dans leurs salles de bains alors qu’elle n’a que 8 ans. Elle est ensuite séparée de sa jeune sœur qui n’avait pas un an à l’époque, élevées chacune par des membres de la famille.
De cette blessure, elle a longtemps préféré éloigner les souvenirs. Le besoin d’exprimer ses sentiments est pourtant venu, comme une nécessité. S’appuyant sur les clichés de son père photographe, elle écrit alors un bouleversant témoignage sur ces premières années, ce deuil si difficile à faire. Il y a des choses qui ne se disent pas mais qui peuvent s’écrire. Et se lire...
Je crois profondément au fait que l’on choisit un livre autant qu’il vous choisit. Qu’il faut un certain état d’esprit pour ressentir certains écrits. Il ne semble pas y avoir de hasard. Comment expliquer que ce roman, paru il y a bien longtemps se soit trouvé mis en avant, ce jour là ? Que je l’ai ouvert à ce passage précis, balayant d’un seul coup un ces quelques lignes si réconfortantes et bouleversantes à la fois ?
"Le voile noir " est un livre qui m’accompagne. Je le lis par passages. Aime le reprendre. Réfléchir.
Il s’en dégage alors un profond sentiment de vie.
Sans que cela soit forcément lié au deuil d’ailleurs, je crois surtout que l’image que j’ai d’Anny Duperey fait écho à la vie. De son sourire sur l’écran à ses écrits …
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Petite forme encore aujourd'hui. Ce méchant virus a a du s'attacher à ma brillante personnalité et ne veut pas quitter les lieux trop vite...
Demain, une note sur la série "Gilmore Girls " que j'aime tant et dont je vous recommande l'épisode du jour sur France 4 à 18h50 (en rediffusion demain à 13h10 ) : "Amours et guerres et tempêtes de neige" qui fait partie de mes préférés.