[Et non Bill, ce n’est pas la peine.]
Devinez qui va encore passer un week end « réunion de famille » ?
Vous avez raison, ne sautons pas tous de joie en même temps…
Je suis sure que vous vous demandez où est passée la lutine de l’esprit de Noël, celle qui écoute (sans que personne ne l’y oblige) des chants de Noël dès le 15 octobre et qui est capable de porter des oreilles de rennes en feutrine sur la tête (vous savez ces serre-tête que l’on trouve trop « chou » dans la magasin ) pendant tout un réveillon ?
Subitement, elle a comme une envie de grève… Tout le monde semble vouloir revendiquer ses privilèges en ce moment, je réclamerais donc le droit à une fin de semaine au calme et au chaud, sans risque de crises diplomatiques entre les trois sœurs qui seront présentes, des repas sans prises de tête et autres viandes rôties, deux petits jours sans que personne ne m’adresse la parole, seulement de la musique pour m’entourer, mon livre du moment à dévorer et des épisodes de séries pour compagnie.
Parce que nous sommes comme toutes les autres. En apparence, « tout va bien Mrs Van de Kamp « mais il y a comme des tensions depuis quelques temps, un léger « froid » (vous me direz, c’est de saison), entre les deux sœurs de ma mère que cette dernière surveille du coin de l’œil en préparant le déjeuner ce qui peut donner le droit à des scènes très drôles du style ma mère nettoyant la salade et s’arrêtant net pour partir en trombe au salon découvrir la raison d’un silence suspect. Mon père avec sa maladresse légendaire, capable de passer la tête par la porte de la cuisine et de demander alors « qu’est ce qui se passe ? « et de se voir renvoyé dans ses foyers manu militari par un coup de torchon alors qu’il n’a rien fait, son regard me demandant alors « qu’est ce que j’ai encore dit ? « . Rien, mon petit papa, rien mais tu laisses ce verre de vin sur la table par contre…
Un simple mot de travers et tout peut déraper. Un mot plus haut que l’autre en entraine un autre, le sang monte et les larmes aussi, chacune ayant bien sur son ressenti, ma grand-mère proche du malaise en voyant ces files se déchirer, des gendres dépassés et la petite fille que je suis , assez grande pour être considérée comme la presque « quatrième fille de la tribu » et qui ne peut donc s’enfuir comme les cousins, se doit d’essayer d’apaiser le tout avec sa sainte mère qui, si elle possède la sagesse » suprême » , n’a décidément aucune autorité…
C’est dingue que l’on doive toujours fêter les anniversaires de chacun. Et ça revient quand même, souvent ces histoires…
Ambiance électrique au programme, entre la blanquette de veau (potentielle- rien n’est sur) et la tarte aux pralines. Dire qu’à Noël, on prend les mêmes et que l’on recommence ! Il y a comme un côté sado-maso dans l’esprit de famille…
Si j’avais un conseil à donner aux plus petits, c’est de ne pas trop idéaliser ses proches. Ce n’est pas parce qu’ils sont grands qu’ils savent se comporter comme tel. L’image renvoyée est souvent trompeuse et je ne sais pas si ce qui me fait le plus mal aujourd’hui : avoir cru à une famille presque parfaite qui s’entendait si bien ou mettre fait avoir ? C’est sans doute pour ça que j’ai tant besoin de l’esprit de Noël, de croire que tout est possible et de flouter ma vue de paillettes, de guirlandes qui scintillent et de décorations pour ne pas voir qu’au fond, ma famille est comme les autres. Ni pire, ni mieux…
De toute façon, tout fout le camp, même Patrick se séparait d’Amanda… Il va m’entendre si c’est le cas ! (Patrick, enfin Amanda ? La jolie et talentueuse Amanda ? Elle voulait que tu arrêtes le poker, c’est ça ?) S’il faut en plus gérer la vie privée des stars, je ne vais pas m’en sortir !
En attendant, j’ai encore deux ou trois trucs à ranger…
Quoi ? encore ?
Rendez vous demain pour « à la recherche de l’esprit de Noël « !