Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Carnet - Page 70

  • Je vote, tu votes, nous votons...

    Le jour des élections présidentielles, les fins de dimanche après-midis, ont toujours une saveur particulière. Le pc devient même farceur et efface ma note, il tente de me censurer en vain, je suis têtue !
    Une certaine tension monte au fil des heures. On croise les doigts et on espère mais ne me montre pas forcément à l’extérieur…

    Vers 19h, c’est avec une certaine excitation que l’on essaie de traduire les mines des militants dans les QG de campagne « Tiens, celui-ci sourit, tu crois que ça va veut dire quoi ? «. PPDA sait mais ne dira rien, le coquin !

    Et vient, enfin 20h et l’annonce des résultats. Le visage du nouveau président. Joie ou déception, il y en aura pour tout le monde ! La vie reprend très vite son cours, mine de rien et les discours que l’on suivait avec encore beaucoup d’attention quelques jours auparavant nous paraissent d’excellents somnifères tout à coup …
    Peut être parce que l’on sait très bien que demain, le réveil sera le même. Pas de révolution et le soleil brillera.
    Mais on y croit quand même … A chaque fois, les promesses nous bercent. Les politiciens seraient ils d’excellents magiciens ?

    Voter me semble être un devoir. Peut être encore plus encore lorsque l’on est une femme …
    On remercie Wikipédia pour les infos …

    Je reconnais que l’attrait de la petite salle communale n’est pas « évident » mais je ressens toujours un léger frisson lorsque le « diing » résonne accompagné du  non moins sérieux « A voté ». Melle M dépose alors sa signature en tremblant sur le registre et sous les yeux des éternels accesseurs qui ont du voir défiler nombre de présidents (ça converse mine de rien la politique !) et de mon buraliste que j’ai plaisir à retrouver.

    Ce soir, certains boiront des bulles pour fêter la victoire et d’autres, pour se consoler de la défaite. Me demande si mon grand-oncle met encore sa bouteille au frais …

  • Hommage

    J’ai hésité à écrire cette note, ne sachant pas quels mots ajouter à tout ce qui a pu être dit sur son départ mais parler de lui, c’est continuer à le faire vivre.

    Grégory Lemarchal est décédé lundi matin. Il était atteint de mucoviscidose. Cette maladie s’attaquait à cet air si précieux dans ses poumons et pourtant, je l’avais presque oubliée, éblouie par la puissance de sa voix et sa furieuse rage de vivre.

    Au château de la Star Academy, il n’avait rien du gringalet maladroit que l’on plaint, il était au contraire, débordant de vie et d’énergie.  Le mot « combat » prenait alors tout son sens.
    Cette année là, j’avais encore dit que je ne regarderais pas. Pas envie. Et puis Nikos était arrivé avec le mois de septembre et en faible femme que je suis parfois, j’avais cédé aux paillettes du prime.

    Il y a eu ce soir quasi « hors du temps »  où il a interprété « Sos d’un terrien en détresse ». Le monde s’est sans doute arrêté de tourner à ce moment là, j'étais restée assise, gorge serrée et larmes plein les yeux.

    Sa prestation était à mon avis, aussi réussie que celle de Balavoine en son temps ou Peter Kingsbury en anglais.
    Grégory avait ce charisme qui vous fait tout oublier quand il entrait dans la lumière. Il était « D’ailleurs ».
    Ce soir, TF1 lui rend hommage et j’aimerais vous conseiller de regarder cette émission, rien que pour revoir ce morceau.


    Mes pensées vont à sa famille, ses amis et proches dont la douleur doit être si grande.
    Sur mon lecteur cd, tourne ses chansons et notamment ma préférée : « Je t’écris » (Marc  Levy/Yvan Cassar) …

    medium_153156403.jpg

    ...

  • Sous les étoiles

    Ce week end, j’ai appris le suicide d’un jeune ami de proches.  Il avait 14 ans et son âge rend son geste encore plus dur à accepter. J’imagine son mal être, la détresse qui était telle qu’il n’a pas vu d’autres solutions pour que cela s’arrête. Et j’éprouve une grande tristesse.

    Un sentiment de révolte aussi. Il a du essayer d’envoyer des appels au secours à son entourage. Des bouteilles à la mer à des inconnus. Il devait y avoir des signes. Personne n’a donc entendu sa douleur ? A tort, on a tendance à penser que l’adolescence est l’âge de l’insouciance…

    C’était un enfant intelligent. Peut être différemment des autres mais un petit être qui savait très bien ce qu’il faisait quand il a pris ses cachets. Il avait la vie devant lui mais ne voulait sans doute pas le croire. Parce que celle-ci  était devenue trop dure.
    Quel gâchis…

    Je me souviens d’une conversation un peu surréaliste à propos des idées noires que l’on peut ressentir avec ce garçon. Selon lui, on ne pouvait pas prétendre ne jamais avoir eu l’idée de disparaître. J’avais rétorqué que l’on pouvait avoir envie que la souffrance s’arrête simplement. Alors, il m’avait regardé et dit: « Tu as eu le courage de ne pas avoir le courage de le faire ».

    J’ai la chance de ne pas avoir vraiment ressenti ce besoin d’en finir. Je n’ai jamais éprouvé cette « urgence », mes angoisses ont toujours été présentes mais je n’ai jamais pensé écrire la fin. Je répète souvent que j’aime trop la vie. C’est une phrase d’une banalité déconcertante et pourtant.  Peut être suis-je encore cette « trouillarde » qui ne saura jamais avancer mais qui gardera toujours l’espoir. Le meilleur reste à venir…

    Les psychiatres affirment qu’une personne suicidaire ne sait pas forcément, un quart d’heure avant, qu’elle va passer à l’acte. J’avais même lu que la personne qui se jette du haut de son immeuble, regrette son geste alors qu’elle est déjà dans le vide. On dit beaucoup de choses…
    Je ne pourrais jamais juger. J’estime qu’il a fallu beaucoup de détermination à cet adolescent pour vouloir en finir. J’espère qu’il est bien là où il est. Apaisé, enfin.


    Je ne peux m’empêcher de ressentir une folle envie de vivre. Je n’ai plus peur de regarder les étoiles avec des larmes dans les yeux. 
    Mais je ne veux pas les rejoindre.

    medium_Parapluie.jpg

    Illustration de Kurt Halsey

    Retour des notes plus légères sous peu ...

     

  • En mai, fais ce qu'il te plait !

    Le conseil du jour: Mieux vaut ne pas laisser une boite d'oursons à la guimauve, enrobés de chocolat au lait, auprès de quatres filles, un après midi devant un documentaire sur Christophe Willem, sur M6.

    L'effet le plus suprenant pourrait être que votre marraine, non seulement reste regarder l'émission mais donne aussi un avis musical assez juste sur les choix de la Tortue alors qu'elle ne le connaissait pas auparavant ...

     

  • La liberté se résume-t-elle à un bout de tissu ?

    A l’arrière de ma maison, un peu plus loin en contre bas, il y a une grande étendue de gazon, aménagée en sorte de terrain de pique-nique où des familles peuvent venir passer quelques heures avec les enfants, déjeuner sur des tables en bois et profiter de la nature environnante.
    De la fenêtre de ma chambre ou assise sur le balcon, je vois régulièrement les mêmes grandes familles venir passer les dimanches dans l’herbe. Il y a des parents et beaucoup d’enfants qui courent après un ballon de foot, qui jouent, qui rient et restent jusque ce que le soleil ne se couche.

    Ces familles vivent probablement dans les appartements des immeubles de la 'Zup' voisine et je comprends leur désir d’espace et de verdure, je n’aimerais pas vivre dans des conditions similaires.
    Les journées de samedi et dimanche sont reconnaissables aux voix des plus petits qui rythment les après midis.

    Sans vouloir les observer, je ne pourtant ne pas faire comme si je ne les voyais pas dès que je sors ou met le nez à une fenêtre et je m’interroge toujours quand je regarde ces femmes qui portent des voiles, de grandes tuniques ou robes et sont, le plus souvent assises sur le parasol. Je respecte leur choix et leur religion mais j’avoue rester assez perplexe quand aux plus jeunes. Les "couettes" des petites filles s’envolent dans les airs quand elles courent alors que leurs grandes sœurs, déjà adolescentes, se parent de voiles aux couleurs claires. Comme leurs ainées.

    C’est peut être du à ma culture d’Occidentale mais j’ai du mal à associer liberté avec « voilée ». J’essaie de me montrer aussi tolérante que possible mais en voyant ces petits bouts courir et jouer, j’ai du mal à imaginer pourquoi, dans quelques années, elles revêtiront ce bout de tissu. Le poids de la religion et des traditions sans doute, parce que cela leur semble «logique » de le porter comme leurs mères, tantes ou grand-mères …
    Les jeunes adolescentes le portent déjà et sont reconnaissables aux couleurs pastel qu’elles choisissent avec soin.  Mais là aussi, je suis assez sceptique quand à leur faculté de décision …

    Je n’aimerais pas que ma pensée soit mal comprise mais j’ai du mal . C’est peut être une question d’incompréhension et de non ouverture de l’esprit de ma part, je veux le reconnaître  mais j’aime tellement sentir mes cheveux voler dans le vent !