Dans les salles, ce mois-ci, je suis allée voir deux films très différents qui ont pour thème, le couple , Gone Girl et Tu veux ou tu veux pas ? .
Le plus sombre est Gone Girl de David Fincher . Il s’agit de l’adaptation du roman de Gillian Flynn que j’ai adoré (mes 3 bonnes raisons de le lire) et si le lecteur redoute toujours le passage du papier à l’écran, on peut parler ici de réussite puisque le film reste très fidèle au livre, peut-être même un peu trop puisqu’ aucune surprise ne vient réellement ébranler le spectateur. J’aurais aimé cependant ressentir un petit plus …
Les trentenaires, Amy et Nick, forment un couple parfait : elle est le parfait produit d’un New York chic et bon genre alors que lui est le bon petit gars du Missouri. Alors qu’ils s’apprêtent à fêter leur cinquième anniversaire de mariage, Amy disparait dans des circonstances troubles. Commence alors une enquête palpitante qui va mettre à mal l’image du couple et les personnalités même d’Amy et Nick …
Avec la même finesse que dans le roman de Gillian Flynn, le film suspecte tout d’abord le mari trop parfait et décortique les moindres détails de leur vie, de leur passé à aujourd’hui. Le thriller remplit sa mission initiale, il nous tient en haleine d’un bout à l’autre et la bonne surprise, c’est que le suspense tient bien les 2h25 jusqu’au dénouement inattendu et glaçant. Les acteurs sont à la hauteur, Rosamund Pike est terrifiante de justesse alors que Ben Alffeclk incarne parfaitement l’américain typique qui se retrouve pris au piège (reconnaissons que ses trois expressions l’aident).
Ce n’est sans doute pas le film qui donne envie de se marier de part sa noirceur . Aussi, je vous recommande pour vous détendre de visionner une nouvelle comédie française , Tu veux ou tu veux pas ? .
Avec son duo d’acteurs (Sophie Marceau et Patrick Bruel) en tête affiche, il ne peut qu’attirer les foules. Je reconnais qu’il représentait l’argument numéro 1 pour me rendre en salles mais le fait que Tonie Marshall en soit la réalisatrice assurait au projet une caution de qualité, au vu du sujet …
Sex-addict repenti ou presque , Lambert est conseiller conjugal qui recherche une assistante. Se présente Judith, une femme à la vie sexuelle libre et débridée ce qui remet grandement en question l’abstinence de Lambert …
L’idée de départ est amusante et plutôt bien traitée, on passe le film à sourire des avances nombreuses et insistantes de Judith. A priori à contre-emploi, Sophie Marceau est lumineuse, elle possède un vrai potentiel de comédie. Patrick Bruel n’est pas en reste dans son rôle et on endure, en riant, sa (fausse) souffrance face à Judith. Là où le bas blesse peut-être, c’est sur l’explication possible du choix de vie de Judith : alors qu’elle vit très bien sa vie sexuelle particulièrement riche, Lambert et la société s’y opposent et portent un jugement négatif. La scénariste est allée fouiller dans l’enfance de son héroïne et j’ai trouvé cette conclusion un peu facile. Dans la mesure où elle est, en plus, précédée par une scène surprenante qui doit, je pense, être regardée au quatorzième degré. Des maladresses donc mais un ensemble entrainant qui fait du bien et donne le sourire. Parfois, on n’en demande pas plus .
Est-ce que j’ai préféré l’un des deux ? Ils sont dès le départ tellement différents qu’il est m’est impossible de les comparer. L’un est une adaptation et repose sur une base si brillamment écrite que je savais d’avance être happée par les films. Le second est résolument plus drôle ce qui correspond à ce que j’ai envie de voir en ce moment. Je vous laisse les découvrir et revenir échanger avec moi, si le cœur vous en dit.