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The Shop Around The Corner - Page 11

  • Le couple, en ce moment, au ciné

    Dans les salles, ce mois-ci, je suis allée voir deux films très différents qui ont pour thème, le  couple , Gone Girl et Tu veux ou tu veux pas ?  .

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    Le plus sombre est Gone Girl de David Fincher . Il s’agit de l’adaptation du roman de Gillian Flynn que j’ai adoré (mes 3 bonnes raisons de le lire) et si le lecteur redoute toujours le passage du papier à l’écran, on peut parler ici de réussite puisque le film reste très fidèle au livre, peut-être même un peu trop puisqu’ aucune surprise ne vient réellement ébranler le spectateur. J’aurais aimé cependant ressentir un petit plus …

    Les trentenaires, Amy et Nick, forment un couple parfait :  elle est le parfait produit d’un New York chic et bon genre alors que lui est le bon petit gars du Missouri.  Alors qu’ils s’apprêtent à fêter leur cinquième anniversaire de mariage, Amy disparait dans des circonstances troubles.  Commence alors une enquête palpitante qui va mettre à mal l’image du couple et les personnalités même d’Amy et Nick …

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    Avec la même finesse que dans le roman de Gillian Flynn, le film suspecte tout d’abord le mari trop parfait et décortique les moindres détails de leur vie, de leur passé à aujourd’hui. Le thriller remplit sa mission initiale, il nous tient en haleine d’un bout à l’autre et la bonne surprise, c’est que le suspense tient bien les 2h25 jusqu’au dénouement inattendu et glaçant.  Les acteurs sont à la hauteur, Rosamund Pike est terrifiante de justesse alors que Ben Alffeclk incarne parfaitement l’américain typique qui se retrouve pris au piège (reconnaissons que ses  trois expressions l’aident).

     

    Ce n’est sans doute pas le film qui donne envie de se marier de part sa noirceur . Aussi, je vous recommande pour vous détendre de visionner une nouvelle comédie française , Tu veux ou tu veux pas ? .

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    Avec son duo d’acteurs (Sophie Marceau et Patrick Bruel) en tête affiche, il ne peut qu’attirer les foules. Je reconnais qu’il représentait l’argument numéro 1 pour me rendre en salles mais le fait que Tonie Marshall en soit la réalisatrice assurait au projet une caution de qualité, au vu du sujet …

    Sex-addict repenti ou presque , Lambert est conseiller conjugal qui recherche une assistante. Se présente Judith, une femme à la vie sexuelle libre et débridée ce qui remet grandement en question l’abstinence  de Lambert …

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    L’idée de départ est amusante et plutôt bien traitée, on passe le film à sourire des avances nombreuses et insistantes de Judith. A priori à contre-emploi, Sophie Marceau est lumineuse, elle possède un vrai potentiel de comédie. Patrick Bruel n’est pas en reste dans son rôle et on endure,  en riant, sa (fausse) souffrance face à Judith. Là où le bas blesse peut-être, c’est sur l’explication possible du choix de vie de Judith : alors qu’elle vit très bien sa vie sexuelle particulièrement riche, Lambert et la société s’y opposent et portent un jugement négatif. La scénariste est allée fouiller dans l’enfance de son héroïne et j’ai trouvé cette conclusion un peu facile. Dans la mesure où elle est, en plus, précédée par une scène surprenante qui doit, je pense, être regardée au quatorzième degré. Des maladresses donc mais un ensemble entrainant qui fait du bien et donne le sourire. Parfois, on n’en demande pas plus .

    Est-ce que j’ai préféré l’un des deux ? Ils sont dès le départ tellement différents qu’il est m’est impossible de les comparer. L’un est une adaptation et repose sur une base si brillamment écrite que je savais d’avance être happée par les films. Le second est résolument plus drôle ce qui correspond à ce que j’ai envie de voir en ce moment. Je vous laisse les découvrir et revenir échanger avec moi, si le cœur vous en dit.

  • Bye Bye september

    De jolies surprises pour ce mois qui a prolongé l’été, encore un peu.

    Du côté des lectures :

    • Un nouvel auteur suédois : Viveca Sten.  Son premier roman, la reine de la baltique vient de sortir chez Le livre de  poche avec un bandeau rouge qui la présente comme la nouvelle Camilla Läckberg, il n’en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité ...

    De nombreuses similitudes entre le travail des deux suédoises, on y retrouve notamment le fait que si les livres présentent des enquêtes propres, l’ensemble constitue une série mettant en scène un duo d’enquêteurs . Chez Camilla, Patrik Hedstrom est policier et Erica, romancière, chez Viveca, Thomas Andreasson  alors que sa meilleure amie Nora Lindle est avocate. Premier sourcil levé.

    Leurs intrigues se déroulent dans une petite ville, Fjällbalcka pour la première, Sandhamn pour la seconde, des lieux qu’elles connaissent depuis leur enfance. Dans un cas comme un autre, le quotidien des habitants en est bouleversé. Deuxième mouvement de sourcils

    Les preuves s’accumulent, Viveca ne donne pas dans l’originalité … Malgré tout, l’intrigue se tient, on suit son déroulement avec intérêt et son dénouement surprend. Avec un rythme peut être moins soutenu que les meilleurs Läckberg et des évidences qui sautent aux yeux,  je vous recommande cette lecture si vous en êtes en manque de polars venant du froid. Si les deux femmes se présentent comme collègues, je reste néanmoins plus attachée à Camilla Läckberg et ses personnages.

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    Au début de l’été, le corps d’un homme est retrouvé sur l’île de sandhamn, entravé dans un filet de pêche. La victime est rapidement identifiée, il s’agit de Kristen Berggen. Ce qui surprend la police, c’est que sa cousine est elle aussi, retrouvée morte sur l’île.  Quand le cadavre d’un habitant est lui aussi découvert, il est évident qu’il faut trouver le lien qui les unit. Thomas Andreasson étant originaire de Sandhamn se voit confier l’affaire. Sa meilleure amie, Nora s’intéresse aussi à  ses crimes qui viennent perturber la vie tranquille de l’archipel.

    •  Avec la rentrée, j’ai eu envie de prolonger les vacances et de passer un mois en Italie en compagnie des héroïnes d’Avril enchanté d’Elizabeth Von Armin.  

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    Parce qu’il pleut sur Londres ce jour-là et qu’elles s’ennuient de leurs vies bien rangées, deux  londoniennes  comme il faut , Mrs. Wilkins et Mrs. Arbuthnot, répondent à une petite annonce proposant de louer à moindre coût et pour le mois d’avril, une belle propriété en Italie. Dans le secret , elles se séparent de leurs économies et entrainent avec elles, deux autres participantes, la jeune Lady Caroline Dester et la vieille Miss Fisher, à la recherche d’un lieu calme et bien fréquenté.

    Le charme désuet  du château agissant sur ses locataires, les femmes se laissent gagner par la sérénité des lieux. Ce mois de vacances va se révéler bien plus riche en surprises qu’elles l’imaginaient.

    Il est impossible de ne pas ressentir les bienfaits du soleil italien à travers les descriptions faites par l’auteure. San Salvadore apparait sous les yeux du lecteur sous son meilleur jour et ce dernier se laisse aussi gagner par le bien-être que ressentent nos personnages … Les paysages splendides, les senteurs et de le calme des nombreux jardins n’auront bientôt plus de secrets pour vous ! L’optimisme de Mrs Wilkins est communicatif et on se délecte des rebondissements. Un seul regret : devoir refermer ce roman anglais qui a tout du bonbon qui réconforte.

    • J’ai beaucoup de chance, Hôtel du lac d’Anita Brookner m’a été offert, je ne pense pas qu'il aurait croiser ma route dans un autre cas, ce qui aurait fort dommage !

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    Edith est anglaise et auteure de romans sentimentaux qui fuit l’Angleterre et une affaire au parfum de scandale. Elle  trouve refuge en Suisse, à l’hôtel du lac à l’approche de l’automne. Ces quelques jours, en dehors du temps , vont lui permettre de faire le point. A travers ses réflexions, se dessine le portrait d’une femme plus forte qu’il n’y paraît que le lecteur prend plaisir à découvrir à travers les détails et non-dits.  Un vrai coup de cœur qui n’est pas sans rappeler les livres de Virginia Woolf.

     

    • Enfin, la lecture que j’ai eu tant de mal à laisser tant que j’ai adoré me plonger dans ses pages, Wild de Cheryl Strayed, prochainement au cinéma avec Reese Witherspoon dans le rôle principal.  Ce livre méritant bien une note à lui seul , en voici juste les grandes lignes :

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    Bien décidée à laisser son passé difficile derrière elle, Cheryl entreprends un challenge difficile : parcourir seule le Pacific Crest Trail (PCT) , l’un des chemins de randonnée les uns plus difficiles soit 1700 kilomètres  dans la nature sauvage et hostile. Dans Wild, elle raconte avec franchise et drôlerie son aventure qui ne vous laissera pas indifférents.

     

    Sur le petit écran

     

     

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    • La diffusion de ce début de saison 6 du Mentalist : après toutes ces années à avoir à poursuivre John le rouge,  la quête de Patrick Jane touche à sa fin. Si l’identité attise la curiosité, c’est bien cette dernière confrontation que j’attends et voir comment les scénaristes peuvent gérer cet «après. Les rebondissements et fausses pistes sont plus jamais au rendez-vous !

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    • Le retour des enquêtes de Murdoch, le dimanche soir ou comment bien finir le week-end.  Encore une fois, les scénaristes jouent avec les inventions de l’époque et les déductions de cet expert avant les experts. Diablement efficace et quelque part, reposant !

     

    Sur le grand écran

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    • Je l’aime, je l’adore … Faut-il que je vous redise pourquoi j’ai tant aimé ce film ? Tout est ici.

     

  • 3 Bonnes raisons d'aller voir "Elle l'adore".

    Elle l'adore, premier film de la réalisatrice Jeanne Herry est sorti mercredi dernier et voici mes 3 bonnes raisons pour vous rendre en salle, vous aussi.

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    • L'intrigue : l'idée de départ.

    Elle l'aime, elle l'adore ... Le titre du film fait référence à la chanson "La groupie du pianiste" ( ce qui est déjà un très bon clin d'oeil pour moi)  et comme Michel Berger, nous nous demandons jusqu'où Muriel irait pour soutenir son idole, le chanteur Vincent Lacroix. Lorsque son idole débarque en plein milieu de la nuit avec une mission de la plus haute importance à lui confier, notre esthéticienne ne se doute pas encore du drame qui s'est produit chez son idole, ce soir là et des conséquences. Elle accepte sans en demander plus et commence une incroyable succession de rebondissements, quiproquos et interrogatoires qui maintiennent un suspens constant jusqu'au final surprenant et somme toute, assez jouissif.

     

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    • Le mélange des genres

    Si le ton est résolument celui du polar ou du thriller, quelques éclairs de comédie percent ça et là et surprennent agréablement. On s'attend à quelque chose de sombre et on ne peut s'empêcher de rire, à certains moments. L'attention du spectateur est sans cesse sollicitée, il faut suivre le moindre fait pour bien comprendre l'enquête. J'aime particulièrement ce genre de film qui vous capte et vous fait oublier le temps. On on ressort un peu sonné mais heureux d'avoir été embarqué.

    • Les prestations des comédiens

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    La presse a beaucoup parlé ( à raison) de Sandrine Kimberlain, elle "porte" le film et son personnage de Muriel qui devient tellement crédible. Il y a une scène particulièrement forte lors d'un interrogatoire qui cloue le spectateur dans son fauteuil et montre tout le talent de Kimberlain. Mais il ne faut pas oublier Laurent Laffite  qui réussit, sans chanter une seule fois, à incarner ce chanteur célèbre et adulé. Comment ne pas penser à Patrick Bruel ou encore Julien Clerc, le père de Jeanne Herry ?

    Ses  changements d'humeur sont glaçants et l'on se demande quelle aurait été notre réaction si, cette nuit, nous avions été nous aussi confronté à un tel dilemme...  Les seconds rôles encadrent parfaitement notre duo. Sur ce le moment, j'ai douté de la nécessité pour les policiers d'avoir une vie privée intégrée à l'intrigue mais le puzzle s'emboite parfaitement et chaque chose a son utilité. 

    Original, grave et drôle, avec une intrigue juste, accrocheuse et prenante, des acteurs percutants,  Elle l'adore vous surprendra là où vous ne l'attendiez pas.

    Mon coup de coeur de la rentrée.

     

  • Bilan de l'été (dernière partie) : lectures d'août

    Des romans en grands formats pour ce mois.

     

    • Le club de la petite librairie de Deborah Meyler (City éditions) est une légère déception. J'avais imaginé une intrigue plus centrée sur la librairie en elle-même et ses implications alors que l'on suit plutôt le parcours de l’héroïne, Esme, une étudiante anglaise fraîchement débarquée dans la grosse pomme. Lorsqu'elle se découvre enceinte, son petit ami choisi de la quitter sans rien savoir de sa prochaine paternité. Déterminée à garder l'enfant et subvenir à ses besoins, elle déniche un petit job dans une librairie d'occasion qu'elle fréquente. L'excentrique George en est le propriétaire et Luke, le discret guitariste, l'employé. Les longues heures de travail permettent les échanges entre l'équipe de la boutique et les clients, chacun y allant de son avis sur la situation de la jeune femme, la soutenant du mieux possible. Au fil des mois et des allers et retours de Mitchell, Esme va petit à petit affiner ses choix et tracer sa route ...

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    Tout ce qui lié à la boutique et aux clients est passionnant, le lecteur est plongé au milieu des livres anciens et les réflexions qui concernent notre consommation des livre,  la survie des magasins spécialisés, sont bienvenues. Les personnages sont soignés mais j'aurais aimé que Luke soit plus présent par exemple. Il y a de jolis passages entre lui et Esme qui disparaissent malheureusement sous les pensées de l’héroïne, parfois agaçantes (on sent très bien dès le début que ce Mitchell ne lui apportera rien de bon ...).

    De très bons passages et observations de l'auteur donc, sur la vie, New York, la musique ou encore les livres évidemment, qui sont un peu ternis par cette relation entre Esme et Mitchell qui ne mène à rien. Au final, un sentiment mitigé pour le lecteur et c'est dommage ...

     

     

    • La merveilleuse boutique de crèmes glacées de Viviane d'Abby Clements (Prisma) voyait son bandeau le présenter comme le roman de l'été et j'ai été, là aussi, un peu déçue par son intrigue.

     

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    La mort de leur grand-mère survenant de manière brutale et inattendue, Anna et Imogen sont encore plus surprises lorsqu'elles découvrent qu'elles héritent de la boutique de crèmes glacées de la vieille dame. Autrefois, rendez-vous incontournables de la plage de Brighton, l'établissement a besoin d'un sérieux coup de neuf pour attirer, de nouveau, les touristes de la région. Abandonnant leurs vies et attaches respectives, les deux sœurs acceptent le challenge et se lancent dans cette nouvelle aventure avec passion et énergie mais sans expérience ...

    Certes, l'ensemble est frais et léger, on s'attache à la petite boutique, on suit les projets des sœurs, on tremble à la tentative de rachat, on sent bien que le prof de surf n'est pas insensible au charme de l'une d'entre elles mais ça s'arrête là, pour moi. Il manque clairement un petit supplément d'âme. Ce n'est pas le style qui est en cause puisqu'il est fluide et correspond bien à ce que l'on peut attendre d'un roman de ce genre mais bien les maladresses et faux rebondissements de l'intrigue. Il manque un peu d'humour et de dérision aussi.

    Si le courant n'est pas passé entre lui et moi, le roman a su conquérir le cœur d'autres lectrices comme Sisi de Beauregard et je vous invite à lire sa chronique (positive) ici.

     

    • Muchachas 3 de Katherine Pancol (Albin Michel)

    Dernier volet de cette trilogie qui n'en est pas une, Muchachas 3 apporte une conclusion aux intrigues en laissant une porte ouverte sur la suite ...

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    Après avoir laissé Stella en souffrance à la fin du premier opus, qu'il est bon de la retrouver, plus combattante que jamais. Si Léonie ne peut réagir, ce sera à sa fille de prendre leurs vies en main et d'affronter Ray Valenti. De son côté, Joséphine héberge la bouillonnante Hortense et ses créations alors que Gary se réfugie sur ses terres ... Là aussi, on remplit les blancs, des liens se forment et on referme le roman en attendant déjà une suite ! C'est que le lecteur est gourmand et avide de savoir comment va évoluer la vie de ses personnages devenus si familiers au fil des pages tournées ...

     

     

     

    • L'appel du coucou de Robert Galbraith (Grasset) est mon coup de coeur du mois. Ce roman policier a été d'abord été publié sous le nom d'un certain Robert Galbraith. Rapidement, le secret a été révélé, il s'agit en fait du nouveau livre de JK Rowling, la célèbre auteure de la saga Harry Potter.

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    Dans un genre différent mais avec le talent que l'on connaît, Rowling nous dresse le portrait d'un détective peu commun, Comoran Strike, ancien héros de guerre qui a perdu une jambe en Afghanistan, au bout du rouleau. Notre colosse croule sous les dettes et vient de se séparer de sa petite amie. C'est alors qu'il voit arriver une secrétaire intérimaire motivée et une nouvelle affaire proposé par John Briscow le frère d'un ami d'enfance.  Il y a quelques mois, sa soeur Lula Landry a été retrouvée morte, au pied de son immeuble après une chute mortelle du balcon de son appartement. Après enquête, la police a conclu à un suicide ce qui est loin de satisfaire son client qui soutient la thèse d'un meurtre. Comoran décide de prendre le dossier et d'explorer toutes les pistes possibles.

    De facture classique, ce whodunit ne révolutionne pas le genre. On peut même être las de relire plusieurs fois les mêmes témoignages et pourtant, la clé de l'énigme se cache dans ces indices maintes fois étudiés. L'étude des motivations de chacun des personnages impliqués nous présente une certaine société privilégiée qui cherche la reconnaissance dans l'argent et la médiatisation. La bonne surprise de ce roman est le duo formé par Strike et son assistante Robin. Très différents, ils vont finir par se compléter et puisque JK Rowling a annoncé qu'il s'agissait d'une série de romans à venir, nous allons avoir la chance de les retrouver rapidement. Il y a là un réel potentiel pour développer des intrigues policières solides et intéressantes, à la sauce anglaise si délicieusement reconnaissable ...

  • Bilan de l'été (deuxième partie): lectures de juillet

    Il était une fois un billet partiellement écrit qui n’attendait que quelques lignes pour être publié. La blogueuse bien occupée, le laissa reposer mais une vilaine sorcière vient l'effacer. Bien malheureuse, la blogueuse qui a plus d’un tour dans son sac, se retroussa les manches et décida sans plus attendre, de le réécrire ...

    Sur l’ensemble des romans lus au mois de juillet, deux gros coups de cœur se détachent :

    • Attachement de Rainbow Rowell  (Milady) ou la comédie romantique que vous allez adorer lire !

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    On retrouve ce qui fait le charme des rom-coms  américaines que nous aimons tant et que l’on prend temps de plaisir à revoir les soirs de déprime parce que les héros sont un peu comme nous , qu’ils font des erreurs et que l’on aime douter d’un happy end pourtant assuré.  Certaines maladresses peuvent être présentes, elles ne rendent que l’intrigue plus touchante et c’est ce qui se passe avec le premier roman de l’américaine décidément douée pour conter des histoires que l’on n’oublie pas.

    Nous sommes en 1999 et l’internet a fait une entrée remarquée dans les locaux du Courrier. Impossible de savoir si les employés travaillent à leur prochain papier ou jouent en ligne. Ils pourraient même échanger des mails personnels ce qui contrarie la direction qui engage Lincoln pour installer un nouveau système, capable de surveiller les diverses activités. Lorsqu’un mail tombera dans ce dossier, notre informaticien devra en alerter les personnes concernées.  Voilà un job en or puisqu’il permet à notre geek d’éviter la vie d’un bureau et ses interactions sociales et il peut à son aise profiter de la nuit pour travailler. Lorsqu’un mail plutôt amusant tombe dans sa boite, il se surprend à le lire et à s’en amuser. Il serait dommage d’en interrompre les auteurs, Beth et Jennifer, deux copines rédactrices, au sens de l’humour aiguisé. Lincoln ne dit rien et se prend au jeu, il va suivre la correspondance et découvrir la vie des jeunes femmes et s’y attacher …

    Enième version de Vous avez un message, Attachement ne révolutionne pas les codes du genre mais apporte une réflexion intéressante sur la difficulté à s’intégrer dans sa vie d’adulte, créer ses propres envies en laissant ce qui nous rassurait  jusque là comme le réconfort du foyer de la mère de Lincoln.

    Mails, humour , amitiés et amour sont au rendez-vous ! A lire aussi, l'avis de Laura, ici.

    • La blancheur que l’on croyait éternelle de Virginie Carton (Stock) ou le roman qui fera du bien aux cœurs des trentenaires célibataires (mais pas que).

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    Elle aime les films de Romy Schneider , lui, Deauville avec Trintignant. Plongés dans leurs mondes, il faudra bien des rebondissements et détours pour que nos deux héros se rencontrent…

    Avec finesse et justesse, Virgine Carton dresse le portrait d’une ultra moderne solitude (Souchon un jour, Souchon toujours )  qui voit les êtres connectés au monde et pourtant incapables d’aller vers les autres. Coincés dans leurs idéaux, plombés par leurs hésitations, Mathide et Lucien vont devoir aller aux devants de leurs désirs. A la fois mélancolique et drôle, ce roman fait écho à des sentiments universels. Entre souvenirs trop présents et futur si proche, voilà un livre qui fait du bien au cœur et à l’âme.

    Rafraichissant et assurément mon coup de cœur cet été. A lire aussi cette chronique

     

    Mais aussi :

     

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    • S’abandonner à vivre de Sylvain Tesson (Gallimard). Un recueil de nouvelles passionnant qui regroupe les réflexions de l’auteur sur notre société, on y sent l’influence de ses nombreux voyages. On en ressort à la fois groggy et fort de cette lecture peu commune.

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    • Un été avec Louise de Laura Moriarty (Pocket)  qui retrace le premier été new-yorkais de Louise Brooks, chaperonnée Cora Carlisle , une femme plus respectueuse des convenances que la jeune femme avide de nouvelles expériences.  Pendant que la première découvre le monde du spectacle à ses cours de danse, la seconde revient sur un passé trop longtemps enfoui et nous permet de prendre toute la mesure de l’évolution de la condition féminine.  Un récit passionnant qui pétille et vibre au rythme des comédies musicales de Broadway !

     

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    • Belle arrière grand-mère de Janine Boissard. La suite de la suite de la suite (…) des aventures de Babou, du Pacha et de leur tribu. On plonge dans le roman comme on retrouve une maison de famille, on s’installe dans la canapé moelleux en se délectant des intrigues, on vient se réfugier dans la cuisine au pied du chien quand une vie s’en va et on savoure la bonne humeur retrouvée et la résolution des problèmes. Quelques passages superflus peut-être mais le plaisir de suivre une famille sur des années et cela n’a pas de prix.

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    • J’ai un problème avec mon cou (et autres considérations sur la vie de femme) de Nora Ephron est la mini déception du mois. Emprunté à la bibliothèque, je me réjouissais à l’idée de  me délecter de la plume de cette scénariste –réalisatrice- productrice de mes comédies romantiques préférées et s’il y a des passages franchement drôles , le soufflé retombe rapidement et ces fameuses considérations ne parleront qu’aux vraies new-yorkaises . Dommage.