Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Cocaïne et tralala de Kerry Greenwood

    Après avoir eu un énorme coup de coeur pour Miss Fisher ( souvenez-vous, j'en parle ici- derniers épisodes diffusés ce soir, sur France 3 ) , j'ai eu envie de découvrir le livre qui a inspiré la série. Malheureusement , les romans de Kerry Greenwwod ne sont plus édités chez 10/18 et j'ai du me tourner vers le marché d'occasion, sur le net.

    dd1063a8db5011e2950f22000a1ddb60_7.jpg

    Via mon compte instagram.

     

    Cocaïne et tralala, en voilà un titre qui aurait pu, à lui tout seul, exciter ma curiosité ! Fidèle au premier épisode de la série, nous retrouvons l'honorable Phryne Fisher à son arrivée en Australie où elle vient enquêter, à la demande d'un Colonel, sur sa fille récemment mariée qui présente des périodes de maladies extrêmes qui ne sont jamais aussi forts que lorsqu'elle est séjourne auprès de son mari.

    Phryne, chargée de mettre les choses au clair, est accompagnée par sa fidèle amie, le docteur Mac et va petit à petit, réunir autour d'elle, sa fine équipe qui va la soutenir dans sa nouvelle activité, qui s'oriente rapidement vers un trafic de drogue ...

    2446323_miss-fisher-s.jpg

    Parce que l'héroine est aussi indépendante et libérée (dans les années 20, il est rare pour une femme d'être aussi libre, dans sa vie) l'intrigue ne souffre d'aucun temps mort et on se plait à découvrir le contexte historique de ces folles années, des avancées technologiques à la mode, absolument divine en passant par l'émancipation des femmes et leur place (grandissante) dans cette société d'après-guerre.

    Si l'auteure s'attarde parfois à décrire la garde-robe de Miss Fisher ou souligner ses choix, ce n'est que pour marquer son personnage dans son époque et nous présenter une héroine délicieusement attachante et intrépide ! On ne s'ennuie pas avec Miss Fisher et si l'adaptation tv se permet quelques libertés par rapport aux livres ( en partie dans le physique des personnages secondaires), les scénaristes ont su garder intacte cette ambiance si particulière pour nous proposer un show qui n'est pas sans nous rappeler  quelques aspects des inverstigations so bristish d'Hercule Poirot ou Miss Marple ( Kerry Greenwood n'était pas Agatha Christie, au final).

    Classique et efficace, ce premier tome agréablement rétro, a le mérite de nous présenter Miss Fisher et ses acolytes en nous donnant rendez-vous pour d'autres aventures, en compagnie de cette détective, décidement peu ordinaire !

     

    Cocaïne et tralala, Kerry Greenwood, aux éditions 10/18 (2006)

  • Le journal de Mr Knightley d'Amanda Grange

    Après Le journal de Mr Darcy (mon préféré) et celui du colonel Brandon, Amanda Grange revisite une nouvelle les intrigues de Jane Austen et nous offre le point de vue de Mr Knightley, l'ami d'enfance et voisin de la belle Emma.

    jour10.jpg

     

    Si on pardonne à l'auteure le format du journal, peu vraisemblable (et parfois trop féminin), il est passionnant de se plonger dans l'intrigue de ce classique et d'avoir accès aux pensées de cet homme discret.

    tumblr_let9apzgzU1qg7y43o1_500.png

    A vouloir jouer les entremetteuses, Emma, cette jeune femme de bonne femme peut se montrer un peu agaçante. Le roman de Jane est très "bavard", le journal lui, se penche sur les événements marquants avec plus de lucidité, à l'image même du personnage. A 36 ans, Mr Knightley est posé et réfléchi, il se dégage de lui un sentiment de serénité qui ne sera troublé que pas la découverte de son amour pour Miss Woodhouse. Si elle n'avait été jusque là que sa charmante voisine dont il appréciait la compagnie et moquait les travers, on s'amuse de le surprendre jaloux de l'arrivée de Franck Churchill qui ne laisse personne indifférent dans le comté ...

    Certes, le style n'est pas celui de Miss Austen mais le fait qu'Amanda Grange n'essaie pas à tout prix de l'imiter est pour moi, un bon point. Ces romans sont avant tout des hommages et permettent de faire revivre des personnages aimés en ne prétendant pas concurrencer les originaux mais bien apporter aux lecteurs, un nouvel aspect de leurs livres préférés.

    tumblr_lfaohb8Tgf1qg7y43o1_500.png

    Comme souvent, en littérature para-austenienne, les attentes sont grandes et il vaut mieux prendre un peu de recul par rapport à ces intrigues qui se dégustent avec plaisir.

    Mr Knightley est un personnage riche qui, à l'instar d'un Mr Darcy, ne se livre pas facilement et reste sur la réserve ce qui rend la lecture de ce journal, captivant, nous pouvons enfin partager avec George, ses réflexions et sentiments ce qui ne peut que nous satisfaire ! Car il est bien difficile de ne pas tomber sous le charme de ce gentleman qui après, Mr Darcy, et avec Mr Wentworth, est l'un des personnages les plus attachants de l'univers de Jane Austen.

    tumblr_lf93rcSP401qg7y43o1_1280.png

    Et on en profite pour revoir l'adaptation parfaite d'Emma avec Romola Garai et Jonny Lee Miller .

    Source des images

     

    Le journal de Mr Knightley , Amanda Grange, Milady, collection Pemberley (Poche)

  • Miss Fisher enquête !

    Vous parler d'une série dont la diffusion est plus que bien entamée n'est pas forcément l'idée la plus logique mais parce que le coffret dvd sera disponible début de septembre et qu'il s'agit d'un réel coup de coeur, la voici !

    miss-fisher-ep-6.jpg

    La première saison de Miss Fisher enquête ( en vo Miss Fisher's murder mysteries) est l'adaptation des romans de Kerry Greenwood. Elle comprend (seulement) 13 épisodes et est diffusée les dimanches soirs sur France 3. Une deuxième saison est (heureusement) en cours de tournage.

    Dans les années 20. Après avoir passé plusieurs années en Angleterre, Phryne (prononcez Franny) Fisher est de retour dans sa vie natale, Melbourne. Elle veut s'assurer que le meurtrier de sa jeune soeur reste en prison.

    20130419_inq_dvdfea19-a.JPG

    Les chapeaux <3 ...

     

    miss fisher

    miss fisher

    Impliquée bien malgré elle, dans l'enquête sur la mort du mari de sa cousine,  Phryne n'a pas son pareil pour mettre le nez dans les investigations de la police et le commissaire Jack Robinson va devoir s'accomoder à l'avenir, de sa présense, puisque la jeune femme s'improvise détective !

    Forte d'un aplomb solide et soutenue par sa fine équipe qu'elle a réuni sous son toit (Dot sa gouvernante, Butler son majordome, Burt et Ces ses chauffeurs et hommes de main) , Miss Fisher n'hésite pas à étudier les nombreux meurtres qui ont le don de survenir dans son entourage. Comme une certaine Jessica Fletcher à Cabot Cove, dans Arabesque, elle est en effet atteinte de ce syndrôme qui veut que là où elle passe, quelqu'un trépasse ...

    miss-fisher-enquete_51857236_1.jpg

    On soulignera ici les limites possibles d'un tel scénario et certaines faiblesses, notamment dans le suivi des intrigues concernant les personnages secondaires qui apparaissent puis disparaissent subitement au gré des épisodes (quid de Mac, son amie médecin, Tante Prudence ou encore la jeune Jane, sa pupille ?) mais on pardonnera facilement tant l'ambiance qui se dégage de l'ensemble est plaisante et entrainante !

    Rythmée par une bande-son jazzy, l'esthétique est soignée, les décors parfaitement reconstitués et le soin apporté aux seuls costumes de l'héroine (près de 150 !) valent le détour.

    miss fisher

    Phryne est indépendante et libérée ce qui se ressent dans les thèmes abordés : le droit des femmes et leur libération sont au centre des intrigues puisque Miss Fisher est terriblement moderne pour son époque (elle porte pantalons et jupes charleston, conduit sa propre voiture et peut aussi, à l'occasion piloter un avion) . Seront donc abordés l'avortement et la contraception, l'homosexualité, les mariages arrangés et les conséquences économiques et politiques de la Première Guerre Mondiale ...

    miss-fisher9.jpg

    Miss Fisher apporte un vent de fraîcheur bienvenu dans les nombreuses productions qui sont nous sont proposées à la télévision. A l'image d'un Downton Abbey, on regarde autant pour les intrigues, les casting (Essie Davis est parfaite) ou l'esthétique .On plonge réellement dans une "ambiance" et re-découvrons cette période palpitante en compagnie de Miss Phryne ! J'ai été emportée dès les premiers épisodes etj'attends désormais avec impatience, chaque fin de week-end ...

     

    missFisher3.jpg

    1211_1_miss_90.jpg

    miss fisher

     

    Si vous aimez les intrigues policières qui privilègient la réflexion aux analyses scientifiques parfois froides et dénuées de sentiments, les enquêtes de Miss Fisher, au charme délicieusement rétro (et qui ne sont pas sans rappeler celles de l'inspecteur Murdorch ou de ce cher Hercule Poirot) ne peuvent que vous séduire !

    NB: vous n'avez pas fini d'en entendre parler puisque j'ai commencé la lecture du premier tome "Cocaïne et tralala", déniché sur le net d'occasion puisque 10/18 n'a malheureusement édité que 8 aventures .

  • La fille qui lisait des romans d'amour - Inara Lavey

    Dire que l'on aime lire des histoires d'amour tient plus souvent de l'aveu entre copines que d'une lecture assumée et revendiquée. Pas parce que nous avons honte ce guilty pleasure (ou alors juste un peu) mais parce que l'image qui est encore véhiculée présente ces romans comme un sous genre qui ne vaut pas tripette et enleve même quelques points de QI à la pauvre fille, célibataire ou desperate housewife qui osera se faire prendre avec un Harlequin dans son sac ...

    Comme toujours, les préjugés ont la vie dure et ce n'est pas l'accumuluation de clichés dans certaines romances qui viendra redonner de la couleur à la romance. Non, si vous en lisez, vous êtes forcément en attente de ce que vivent ces héroines. Quitte à comparer votre petit ami à au bel éphebe qui orne la couverture kistch de votre bouquin.

    1305-fille-lisait_org.jpg

    Parce qu'elle a décidé de bousculer les idées reçues, Inara Lavey (dont la simple bio semble être un must de ridicule) nous propose une délicieuse parodie de ces romans d'amour. Son héroine, Cassandra est férue de vieilles éditions  (dieu seul sait où elle déniche encore ces pépites d'un autre temps qui feraient fuir plus d'une lectrice d'aujourd'hui) . Bercée par ses rêveries d'homme idéal tout droit sorti d'intrigues passionnées, elle laisse aller son imagination débordante dès qu'elle a deux minutes devant elle et rêve de princes charmants qu'elle n'aura bien entendu, aucune chance de rencontrer dans la réalité ...

    Lorsque sa meilleure amie l'invite à passer quelques jours dans un grand hôtel, Cassandra bourre sa valise de livres et s'envole pour la Californie . A son arrivée, elle a la surprise de rencontrer Raphaël , le cousin de Val qui est ni plus ni moins que l'incarnation de l'homme de ses rêves ! Il y a bien Connor, l'associé irlandais du bellâtre , qui a la facheuse manie de tomber (littéralement) sur la jeune femme qu'elle ne semble pourtant, pas remarquer plus que ça ...

    Autant l'avouer, le suspence n'est pas intenable. On comprend très vite de quoi sera fait le dénouement mais là n'est pas le souci, le happy end est ce que l'on recherche quand on se dirige vers la romance. Il est plus amusant de voir l'héroine se débattre entre ses attentes et fantasmes qui font la drôlerie de ce roman : que de clichés au centimètre carré ! Tout y passe et on savoure le second degré adopté par l'auteur, c'est fin et bien trouvé.

    Les évenements vont se précipiter et l'auteur ne peut échapper aux stéréotypes contemporains (je pense notamment à la scène finale ...) mais l'ensemble est frais et drôle. Il ne révolutionnera pas le genre mais vous fera passer une agréable soirée. Et c'est déjà pas mal !

    A lire, dans son bain, accompagnée de chocolats, pour le cliché ...

    En bonus : cette bonne critique chez Plume et Lune .

     

     

    La fille qui lisait des romans d'amour, Inara Lavey chez Milady romance, collection Central Park.

  • On ne naît pas femme, on le devient. Et parfois, c'est long et compliqué ...

    Il y a longtemps, dans une interwiew parue dans ELLE, il me semble, Reese Wistherspoon déclarait qu'une femme avait besoin de porter parfois des chaussures rouges . Je ne me rappelle  plus vraiment de la citation exacte mais dans mon souvenir, le fait de porter du rouge était associé à une certaine affirmation de soi. La petite touche de couleur qui fait toute la différence.

    Elle-April2009_002.jpg

    Aujourd'hui, j'étais bien contente de porter mes ballerines rouges. Cela n'a pas changé la face du monde mais ça m'a fait du bien et parfois, c'est tout ce qui compte ...

    Chères amies, ne sous-estimons jamais le pouvoir magique (ou l'effet placebo ?) que procure un détail de notre tenue : un beau vernis à ongles, des boucles d'oreilles, la petite robe noire qui nous va si bien, des ballerines ou au contraire, cette paire de talons hauts qui nous fait un joli mollet (et que l'on arrive à supporter un peu de trois heures), ce sac que l'on aime tant  ...