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Carnet - Page 82

  • Les souliers de Mary Poppins

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    J’ai besoin d’un peu de légèreté …

    Avez-vous remarqué cette année, la nouvelle mode qui s’empare des magasins de chaussures et des gambettes de ces dames ? La botte est de retour, elle se veut grande, le Chat Botté n’aurait certainement pas renié certains modèles …

    Bien porté, c’est adorable. Avec un jean ou une jolie jupe, des cavalières  sont magnifiques. Il se peut dégager une telle classe d’une femme portant des bottes de sept lieux, son allure est grandie et c’est le retour à la féminité, assuré.

    Le problème dans la mode, c’est qu’il faut savoir faire la part des choses, si une pièce ne nous convient pas, il faut savoir dire « non » et passer à autre chose, rester digne en toute circonstance et ne pas pleurer toutes les larmes de son corps dans le magasin parce que l’on ne portera pas ce que portait Sharon Stone, à Paris, la semaine dernière.

    Mon « doux mollet » ne me permet pas de porter des bottes, c’est aussi clair que Noël tombe le 25 décembre de chaque année.  J’assume et je porte alors des bottines noires dont la forme varie mais je reste sobre et à ma place au milieu de toutes jambes bottées qui battent le pavé avec plus ou moins de réussite. Car c’est bien là, le souci, voir des mollets boudinés, ce n’est déjà pas top mais voir tous les mollets porter la même chose vous fait poser de sérieuses questions sur  la condition de la femme.

    Hypnotisée par les pages des magazines, juste par cette petite phrase magique « la botte est de retour cet hiver », la femme se précipite sur la première paire qu’elle trouve à son gout.
    Et à voir toutes ces jambes clonées, je me demande où l’originalité, la personnalisation de sa tenue ?
    Je veux bien céder à la tentation de ce qu’on appelle « mode », je ne suis qu’une femme moi aussi mais je me demande un peu on l’on va.
    Savoir s’habiller avec gout et classe est un exercice certes difficile mais pas si impossible que cela.
    Ce que j’aime dans la mode, c’est choisir, assortir divers accessoires qui feront que je me sentirais bien et tant pis, si ce n’est pas forcément dans le vent à ce moment précis.
    Regarder les jeunes femmes à côté de vous, elles sont toutes semblables. Je refuse cette mondialisation des jambes que je vois dans la rue. Je refuse d’être le » clone de «.

    Petit « coup de gueule » du mardi soir : Jambes de tous pays, unissez vous, rebellez vous ! Et vive les ballerines !

  • Famille et confiseries

    Il en faut peu pour être heureux... (Coucou Baloo !)

    Je tape cette note en savourant un ourson à la guimauve enrobé de chocolat, certes ce n’est pas recommandé par les nutritionnistes mais  j’ai l’impression de manger un nuage, c’est si bon !

    Ces derniers jours ont eu un gout un peu sucré –salé, à la fois doux et amer mais je pense que c’est le gout qu’ont toujours les jours que l’on passe en famille.

    Ma famille de filles … Une grand-mère, trois sœurs, une maman, une tante, une marraine, deux petites filles, ma filleule et moi : autant de possibilités de s’aimer ou de se crêper le chignon.

    C’est la deuxième option qui l’a d’abord emportée, un vent de panique a soufflé sur la maison même si il est normal d’avoir chacun son point de vue, c’est parfois dur de l’exposer à l’autre, surtout quand il est proche.

    J’ai d’ailleurs eu l’occasion de penser à cette notion de « famille ». Petite, je ne pensais pas que mes parents et moi étions forcément une famille, cela me semblait trop peu. Je ne pouvais exclure ma grand-mère si proche, mes tantes …j’en venais donc à conclure que ma famille se résumait à 10 personnes comme lors des réunions de fêtes où seul le côté de ma mère se retrouvait. Je gardais dans mon cœur le côté de papa, mon grand père, mon parrain, ma tante et ma famille devenait encore plus grande (sans compter les chats de chacun). Quand on est fille unique, que voulez vous, on rêve de famille nombreuse et on compense comme on peut…
    Toujours est il que j’ai développé un sens quasi « passionnel » de la famille : je suis capable de la haïr autant que de l’aimer mais il m’est impossible de vivre sans. J’ai besoin de sa présence rassurante, même si elle se montre envahissante. Peu importe ce qui peut arriver, je crois que je ne pourrais pas me détacher de l’un de ses membres. Comme si j’avais choisi ma croix à porter…

    Les tensions entre les unes, ont forcément des répercussions sur les autres et c’est dans ces moments là, je rêve de ne pas faire partie de ce clan alors que j’y suis profondément attachée (au sens propre comme au figuré).

    Heureusement des questions autrement plus existentielles me sont venues à l’esprit comme « quelle couleur de vernis à ongles foncé dois-je choisir cet automne ? «  Ou encore « «  Quelle longueur pour mes cheveux ? «.
    Et c’est allégée de plus de 10 cm de chevelure que je tape cette note, mes doigts parés de « cerise noire » de Bourjois » sautant de touches en touches .

    Un deuxième ourson ? J’en laisse quelques uns , servez vous …

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  • Sorcières, mes soeurs ....

    Halloween n’est pas une des fêtes les plus appréciées en France, elle prend peut être un aspect trop commercial à défaut d’être dans les traditions depuis des années, le concept du chantage « des bonbons ou des sorts » n’étant pas dans nos habitudes européennes…
    Je me doute bien que les américains ne sont pas les derniers à faire de l’argent sur le dos des sorcières mais si on se penche sur les origines celtiques de cette coutume, on y retrouve alors des valeurs plus simples comme le bien et le mal, la peur de l’inconnu en l’occurrence des esprits qui viennent hanter nos vies.

    Si les paysans décoraient citrouilles et autre potirons, prenant soin d’y glisser une bougie, la vieille du jour de tous les saints, c’est bien parce qu’ils avaient peur des fantômes, de ces esprits malveillants, susceptibles de venir roder par cette sombre nuit.
    La légende est tout de suite, plus jolie, vous ne trouvez pas ? Pas de bonbons, de déguisements mais ce symbole de lumière face aux choses qui nous effraient, qu’elles soient réelles ou non.

    J’ai toujours eu de l’affection pour les sorcières, ces femmes dotées de pouvoirs surnaturels qui peuplent les contes. J’ai eu peur de certaines mais le plus souvent, j’étais captivée par les recettes et sorts qu’elles pouvaient préparer au dessus du fameux chaudron magique. Peut être que mon côté sombre se voyait alors préparer une potion de queue de dragon et d’œil de chauve souris, le tout saupoudré de poussière de lézard, pour rendre le mal à celui ou celle qui me l’a fait.
    Le balai volant m’attirait aussi,  le fait de s’envoler dans la nuit semblait procurer une telle liberté, le monde devenait si beau et si plein fantaisie avec la magie !

    Surtout que toutes les sorcières n’ont pas toutes le nez crochu et de vilaines pustules, prenez la plus jolie d’entres elles : Samantha Stevens, une sorcière aimée de tous !
    Je suivais avec attention ses aventures à la télévision et passais des heures à imaginer de nombreuses aventures.  Il me semblait qu’en le voulant très fort, j’arriverais moi aussi à faire bouger mon nez et à me révéler ainsi sorcière. Je ne sais combien de petites filles ont pensé (et essayé de faire la même chose !), sans succès bien sur mais jamais se décourager et essayant encore et encore …

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    Encore aujourd’hui, j’aimerais pouvoir remuer mon nez et faire changer les choses. Ma mère ne serait pas une Endora et je ne vivrais pas, soumise comme Samantha, à la maison (la série est  d’ailleurs une très bonne analyse de l’évolution de la condition de la femme, à méditer aujourd’hui).
    Mais une petite musique accompagnerait le mouvement de mes narines et hop, la maison serait rangée (les préoccupations féminines ne changent pas tant que ça finalement…), je ferais ce que bon me semble, joliment habillée et coiffée comme pouvait l’être Elisabeth Montgomery à l’époque (un défilé des plus adorables robes des années 60) et je ne respirais qu’à une vie simple mais heureuse, facilement embellie par des tours de magie, voyageant sur les continents  ou remontant le temps sur mon balai…

    Peut être que c’est d’ailleurs ce à quoi aspirent les plus vilaines sorcières, finalement très seules et en colère contre les autres  mais aussi contre elles-mêmes. Peut être qu’avec de l’amour et une bonne crème de jour, elles pourraient réussir à devenir plus belles …

    Car finalement, humains ou sorcières, c’est l’éternel combat entre le bien et le mal, le visible et l’invisible, des croyances folles aux terribles vérités avec toujours cette lumière au fond de nous pour éclairer le chemin.

     

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  • Quand l'ami de votre amie, n'est pas votre ami...

    C’est bête à dire. Quand votre ami(e) aime une personne, vous ne l’aimez pas forcément. Vous ne l’avez pas choisi et voilà que cette personne débarque malgré tout, dans votre vie, sans crier gare.
    Bien sur, votre ami(e) est forcément une personne extraordinaire mais tout le monde peut se tromper, non ?

    Autant à l’époque du lycée, vous pouviez espérer une histoire brève, voire une rupture sous peu (dans les quinze jours suivant, par exemple), autant passé la vingtaine, il y a tout de même de fortes chances que cela dure. Et c’est là que les problèmes arrivent.

    C’est une situation plus que délicate, que faire quand votre amie, avec la bouche en cœur, vous dit que son chéri est le plus beau et qu’elle l’aime d’amouuuuur alors que vous le trouvez bête et pas sympa ? Que faire si, en plus, le dit chéri en question n’est pas méchant  mais que le courant ne passe simplement pas de votre côté parce que vous ne connaissez rien au foot et que franchement, Julio a un humour qui ne faire rire que lui et votre amie ?

    Je me suis posée toutes ces questions, en lisant « Le pacte » de Jennifer Sturman. Cinq amies d’enfance se préparent à assister au mariage de l’une d’entre elles, or personne ne semble réellement apprécier le marié et finalement, le choc n’est pas si gros quand il est retrouvé, mort dans la piscine, le matin des noces … Surtout que les filles avaient conclu un pacte, à la fac « S’il l’une d’entre nous tombe amoureuse d’une homme qui ne plait pas aux autre, il faudra agir en conséquence » !
    Sans en venir à cette solution extrême et sans vous dévoiler la fin du livre, je me suis dit que c’était une question à se poser. De là à l’assassiner, peut être pas.

    J’ai la chance d’avoir des amis géniaux et je ne m’en tire pas trop mal entre les amoureux des uns et le célibat des autres, je trouve ma place même si parfois, ce n’est pas facile.
    Car faites souffrir une personne que j’aime et vous aurez affaire à moi. Or dans un couple, il y a toujours des hauts et des bas. J’essaie alors de rester neutre, de ne pas prendre parti devant mon amie (même si je bouts à l’intérieur de lui dire que la meilleure chose qu’il pourrait arriver soit qu’elle quitte ce porc) parce que je n’ai rien à voir avec leur histoire, c’est à eux seulement de régler leurs différents. Et si par malheur, ils décident de rester ensemble voire de passer leur vie ensemble, je n’ai pas envie d’être celle qui a traité Jules de « gros con « (même si c’est le cas).
    L’envie est grande tout de même,  de donner mon avis mais j’essaie autant que possible de mettre mon poing dans la poche. Motus si Roméo, toujours lui, m’insupporte. Qu’il soit le dernier des imbéciles n’est pas important, s’il rend sa Juliette heureuse…

    C’est peut être encore plus difficile avec l’amie de votre ami, elle peut voir en vous une pseudo « rivale » ou du moins, une personne trop proche de son amoureux.

    Si en plus , on ajoute que votre ami peut avoir un ami, que votre amie peut avoir elle aussi une amie et que vous-même , vous pouvez un jour ou l’autre , il ne faut pas désespérer, avoir à présenter celui qui fera battre votre cœur, cela fait un sacré de nombres de personnes à essayer de faire vivre en harmonie !

    De mon côté, je pense que mes amis peuvent me remercier d’être célibataire finalement : pas de problème avec le Jules de Shopgirl, il n’en y a pas ! Et ça fait un moment … Je crois même que la majorité ne m’ont connus que seule (cela devient légèrement désespérant de taper ces dernières phrases ?!).

    Par contre, j’ai vu défiler un jeune snob prétentieux, un beauf fana de foot, celui qui avait 5 ans de plus et qui pensait tout savoir de la vie, le mec mystérieux tendance « bad boy »qui laisse sa copine se lamenter des jours sur le simple fait de savoir si elle doit le rappeler ou non, le méchant carrément  sans cœur et j’ai passé les kleenex (en vrai, par téléphone ou le net)  en attendant que ça passe.

    Et j’ai essayé de consoler. Car finalement, c’est le rôle d’une amie, d’être là même si on ne comprend pas tout mais parce que l’on aime une personne. Que rien ne sert de juger et qu’il faut savoir juste une oreille attentive ou une épaule où poser sa tête…

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    Ok, pour Emily, j'étais clairement contre, je l'ai dit à Ross mais il n'a pas voulu m'écouter....
  • Meryl, Anne et moi.

    Il y a un mois, tout les blogs de filles parlaient de la sortie du film « Le diable s’habille en Prada » mais comme, décidément, je ne fais pas les choses comme tout le monde, je vais vous parler maintenant !
    Et c’est là que vous appréciez mon côté « décalé » …
    Je suis enfin allée le voir, avec ma mère, dimanche après midi.

    Comme vous le savez (à moins que vous habitiez sur Mars), le film est l’adaptation du premier roman de Lauren Weisberger (cette jeune femme a presque mon âge, est blonde et mène la vie dont je rêve, c’est limite agaçant…) qui s’est largement inspirée de sa propre expérience pour nous conter la vie d’Andrea , jeune femme fraichement débarquée dans le milieu de la mode et qui va une année durant, devoir affronter le diable en personne ,  à savoir Miranda Priestly, directrice de « Runaway » qui n’est pas sans rappeler un certain « Vogue «  où Lauren a travaillé …

    Evidemment, le roman comme le film, permettent d’accéder aux coulisses de ce milieu qui fait rêver : du café aux talons hauts en passant par le déjeuner « light » (ou son absence !) des mannequins ou de femmes désirant simplement leur ressembler et porter les fameux vêtements en taille 36, s’il vous plait. Autant dire, un milieu régi par les apparences, où seul compte le modèle « porte manteau », femmes normales aimant le chocolat s’abstenir !
    La critique de ce milieu peut paraître moins marquée que dans le livre mais si on sait regarder, on se rend vite compte de ce qui est normal ou pas.

    Mise à part le relooking façon « Pretty woman » (le dressing de « Runaway » a de quoi faire baver n’importe quelle fille), je crois que je peux le dire haut et fort, je ne pourrais pas travailler dans ce milieu tant les regards de jeunes asperges superficielles me donnerait la nausée.
    J’aime la mode, lire « Elle » chaque semaine mais cela s’arrête là.

    L’adaptation est fidèle au livre, on retrouve l’intrigue principale et les grandes lignes qui permettent de faire de ce film, une bonne comédie. Des détails manquent ou sont à peine abordés (comme la bouteille de San Pelligrino et les magazines de Miranda, un rituel chaque matin sur son bureau) et je ne peux que conseiller de lire le roman si ce n’est déjà fait mais l’essentiel est là : Miranda est insupportable et c’est la jeune Andrea qui doit subir les caprices de cette papesse auto proclamée.

    Le plus de ce film, c’est la prestation parfaite de Meryl Streep.  Déguisée en Cruella chic et fashion (sa coupe de cheveux argentée est une réussite), la sobriété de son jeu nous laisse entrevoir ce qu’ »il faut « de froideur, sa force mais aussi sa faiblesse car aussi glaciale puisse-t-elle être, Meryl Streep reste cette grande actrice attachante, la seule que nous sommes capable d’adorer détester !

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    Anne Hathaway qui interprète la jeune Andrea, ne démérite pas (bien au contraire) et gagne notre sympathie dès les premières minutes parce qu’au fond, on a tou(te)s un vieux pull bleu dans notre armoire !
    Son sourire franc à la Julia Roberts, sa fraicheur qui n’est pas sans rappeler celle d’Audrey Hepburn nous guide tout au long du film. De ses godillots aux escarpins fournis par Nigel, de New York à la semaine de la mode à Paris. Et elle a une frange, cette fille est une déesse !

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    Le seul bémol : il me semble que l’écrivain du roman était séduisant ce qui n’est pas vraiment le cas de celui du film, mes excuses à l’acteur qui a sans doute essayé de faire passer le meilleur de lui-même dans ce rôle …

    En conclusion, ce film de filles mais pas seulement, est réussi : on passe un très bon moment devant ce défilé constant de chaussures et autres robes de créateurs où Paris  est encore un brin cliché (n’en demandons tout de même pas trop) mais où tout est bien qui fini bien.

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    Mon coup de coeur "mode" va à ce petit manteau blanc que l'on aperçoit que trop eu à mon avis...