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Carnet - Page 85

  • Lumière sur ...

    " Demain, il fera jour. «

    Jamais cette expression n’a été aussi juste pour moi.
    En me couchant le soir, je me perds dans diverses pensées, regrets ou projets d’avenir.
    Je pense trop, réfléchis, culpabilise et ne dors pas. Je me tourne et retourne dans mon lit avec tout le poids du monde sur mes épaules (Dieu que c’est lourd !)  et mes angoisses profondes, celles qui me font l’impression de ne pas pouvoir respirer.

    Le lendemain, je me réveille donc ce sommeil brumeux, j’ai tendance à avoir oublié le fil de mes interrogations nocturnes mais à rester dans ce nuage de questions sans réponse.
    Mais voilà,  ce matin, le ciel est lumineux, le soleil est au rendez vous. Un léger vent se pose devant ma fenêtre et je viens de passer 5 minutes à ne rien faire d’autre que de regarder un adorable écureuil sauter dans le grand sapin à quelques mètres.
    J’aurais pu prendre l’appareil photo mais j’ai préféré profiter de ce petit moment.


    A quelques kilomètres de là, la grande ville gronde et s’active et je regarde paisiblement un écureuil aller de branche en branche…
    Peu importe si je n’arrive pas forcément à écrire en ce moment, à dire ce que je ressens, peu importe…
    La vie est douce, ce matin.  Alors carpe diem tout de même !

  • "Rien ne sert de parler si parler si fort"*

    Ces deniers jours, je ne vais pas bien. Trop de choses s’accumulent, des choses qui me font peur ou que je ne peux pas faire et qui du coup, me font sentir encore plus mal encore.
    Je fuis le téléphone et cache le portable sous mon oreiller, j’en suis désolée, je ne sais pas quoi dire.
    Ca ira mieux, bientôt. J’espère.
    Je n’arrive cependant pas à écrire sur ce qui ne va pas, trop personnel peut être et à la fois, tellement bête parce qu’il y a des choses sans importances qui ne devraient pas et qui pourtant font… Dérisoire en fait.

    Aussi, j’ai envie d’attirer la lumière sur une femme qui en vaut la peine. Une personne discrète et sensible. Une artiste au sens noble du terme. Qui compose une bien jolie partition au travers de mots, de dessins.
    Sauf qu’elle ne peut entendre les partitions …

    Lily est née sourde. Les partitions des autres, elle les ressent et a appris à parler pour s’intégrer à ce monde si effrayant quand on y pense, à ce monde qui lui « demande » alors qu’il devrait accueillir…
    Elle lit donc sur nos lèvres, ses yeux suivent ce que nous ne voyons pas, ce qu’elle voit de nous, serions nous capables de le voir ?

    Dans son monde de silence, il y a des mots pourtant. De bien jolis mots et des couleurs aussi .
    Qui ne demandent qu’à être entendus. Elle écrit un livre sur le monde : le sien, trop fermé, le nôtre qu’elle a du apprivoiser en apprenant à lire sur les lèvres. Un témoignage de son combat tout simplement.

    C’est la généreuse bloggeuse Miss Lucy qui a attiré mon attention sur Lily.
    Elle en a parlé ici et .

    Et elle a bien fait, car comme elle, je suis convaincue qu’il est important que la voix de Lily se fasse entendre, que le monde (le sien, le mien, le notre, le votre) sache combien il est important de s’ouvrir aux autres !
    Voici donc un le lien vers ses textes touchants et justes et ses belles illustrations :http://oreillette.typepad.com/oreillette/

    Et un autre de sa biographie: http://www.ricochet-jeunes.org/auteur.asp?id=8051

     

    * Le titre est une phrase , lue au détour du blog de Lily.

  • Pourquoi je ne suis pas allée à la Fnac, mercredi après midi …

    Je pourrais dire que j’étais enrhumée mais ce n’est pas la vraie raison...

    Mercredi 20 septembre, La Fnac Bellecour proposait une rencontre dédicace avec l’auteur Marc Levy , pour son dernier roman « Mes amis, mes amours ».

    Je devance les critiques et comprend très bien que certains n’aiment pas l’auteur, n’apprécient pas son style d’écriture avec des arguments construits mais je refuse tout net, les accusations de personnes  disant ne pas l’aimer parce qu’il est populaire et qu’il vend (oui parce qu’un écrivain digne de nom, c’est bien connu, écrit à la lumière d’une bougie dans sa mansarde, est souvent incompris par ses contemporains et ne vend surtout pas ses livres par millions…).
    Je n’ai pas honte de dire que Marc Levy fait partie de mes auteurs préférés.
    Que je relis régulièrement ces romans, que j’attends les nouveaux avec impatience et que « Et si c’était vrai «  est sans doute un de mes romans préférés.

     

    medium_Marc.jpg

    Je crois à la rencontre, au quasi « coup de foudre » entre un livre et son lecteur. On ne sait pas forcément mettre des mots sur ce l’on ressent vis-à-vis de ce livre, on essaie en vain bien souvent.
    J’ai découvert Marc Levy par hasard, à la suite d’un bon papier dans « Elle ». Au tout début, quand son premier roman commençait à être connu mais avant la vague du succès.
    C’était un été et je me souviens très bien de mes après midis, assise dans le jardin à découvrir son style, ses mots. Absorbée par ma lecture, je me souviens avoir râlé quand Gaufrette s’aventurait trop loin dans le jardin, m’obligeant à quitter quelques instants, Lauren et Arthur …
    Autre la très belle histoire d’amour, ce sont de sensations que je retiens de ce roman : l’odeur du café, celle de la roseraie, la brume du petit matin qui vous entoure, la sensation de chaleur douce d’un soleil  couchant
    Quelques détails sans importance comme la cafetière italienne…
    J’ai été plus que touchée par ce premier roman et j’ai naturellement suivi les autres.
    « Où es tu «  m’a surprise, « Sept jours pour une éternité » m’a émue, « La prochaine fois » est sans doute le plus proche de « Et si c’était vrai », « Vous revoir » m’a fait retrouver mes personnages préférés et « Mes amis, mes amours «  m’a conquise et fait rire !


    J’aurais donc eu, toutes les raisons du monde me rendre à sa rencontre.
    Sauf que.

    Je préfère garder de lui, ce que ces romans m’apportent. L’image qu’il dégage aussi, cet être simple et discret qu’il semble être.
    Un couple d’amis avait eu la bonne idée de me faire dédicacer « Ou es tu «  , il y a quelques années.
    Le roman est là, posé sur l’étagère, avec son écriture à l’intérieur : « Que l’année soit belle… ».

    Etrangement, je pense que je n’aurais jamais cette démarche d’aller vers lui. Ou pas maintenant en tout cas.
    Outre, le fait d’être timide, je n’ai pas envie de « casser » ce lien invisible.

     Que pourrais je donc lui dire en le voyant à part un fade « j’adore vos romans » ?

     

     

  • Et ça continue, encore et encore

    Si dimanche soir, le téléphone avait sonné, j’aurais compris.  Je n’aurais pas été forcément prête à entendre la mauvaise nouvelle mais j’aurais compris.
    Mais il n’a pas sonné et …alors c’est comme ça ? On continue de vivre en sachant que Papy va mourir ? Il semblerait que oui, du moins on essaie de suivre notre chemin le plus normalement possible puisqu’on ne sait pas, voilà ce que nous en avons déduit avec mes parents.

    Je n’ai pas rêvé, je n’ai pas inventé les nouvelles de dimanche mais voilà, c’est comme ça, il se peut que nous soyons partis pour une drôle de période où tout est possible. Tout sauf une amélioration selon son médecin.


    Mais ….Enfin …. Non parce qu’il …. Oui mais  … que faire ? … on attend ? … Alors ça marche comme ça ?...


    Vous vous souvenez quand nous étions petits, nous pensions que les adultes avaient réponse à tout, qu’ils savaient…
    C’était faux en fait et c’est quand on l’a découvert que l’on est devenus à notre tour, des adultes.
    Seulement je n’avais pas réalisé que je n’aurais pas les réponses à mon tour…

     

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    Dans ce flou artistique, j’ai réussi à prendre un rhume entre le soleil et la pluie.
    Une petite voix me chuchote à l’oreille : « Bravo, Shopgirl, l’automne n’est pas encore là et tu as déjà de la fièvre ! ».
    Le pire, c’est que la petite voix, c’est la mienne et non, celle de ma mère qui me conseille de mettre un pull, trois écharpes et deux bonnets sous mon manteau qu’il faut bien fermer sinon, on prend froid.
    Du coup, je me réchauffe avec de bons souvenirs, la semaine dernière à la même heure, je retrouvais mes amis, nous avons parlé, beaucoup et de tout, refait le monde, nous sommes souvenus du 11 septembre, avons parlé de Vienne aussi, avons ri …
    Pour quelques heures, nous avons été comme tout le monde, les distances ont disparu, seul comptait la terrasse du café ou les rues où nous marchions.
    Aujourd’hui, nous sommes de nouveau reliés par téléphone ou internet et les kilomètres ont repris le pouvoir.
    Du coup, je pense à toi qui dort peut être encore, à toi qui doit faire tes valises et régler les derniers détails pour ton départ, à toi qui est là bas, si loin, et que j’aimerais serrer si fort dans mes bras parce que je sais tellement ce que c’est que de perdre son chat, à toi aussi qui est à Paris et qui donne moins de nouvelles , à vous et à vous  … à toi aussi qui m’a écrit cette si jolie lettre à laquelle je vais répondre très vite parce que la vie continue.

    Encore et encore...

  • Ne me dites pas que c'est la vie...

    Les dimanches matins dans la maison, ont un goût de bonheur et de douceur.
    Je me lève le dernière alors que tout le reste de la famille vaque déjà à ses occupations, sur la table de la cuisine m’attend un croissant, le journal et ses suppléments et la vie s’écoule paisiblement …


    Jusqu’à ce coup de téléphone. Jusqu’à ce que je vois mon père faire les cent pas, sur le balcon. Il y a déjà eu des alertes, je pense que cela doit bien faire une quinzaine d’années que je redoute ce genre de coup de fil.


    Les médecins disent que mon grand –père est comme une bougie en train de s’éteindre.
    S’ils savaient comme je les déteste de ne rien pouvoir faire à ce moment précis, de ne pas avoir d’autre choix que d’attendre. Loin de lui. Impuissante aussi.
    Qu’est ce que je suis censée faire ? Vivre normalement alors que mon grand père quitte peu à peu de monde ? Accepter que ce soit la fin de sa vie sans rien dire ? Sans rien faire ?


    J’ai pensé prier, c’est toujours un vieux réflexe de protection qui revient en cas de moment de crise (le besoin de croire au fait qu’il y a quelqu’un là haut, je suppose) mais qui et pourquoi ?
    Prier (implorer ? )  le seigneur pour qu’il ne me reprenne pas mon grand père comme ça, qu’il le laisse encore un peu avec nous alors que je sais très bien que ce n’est pas la solution ?
    Prier pour qu’au contraire, l’attente ne soit pas trop longue ? Je n’aurais pas cette force.
    Je ne me sens pas la force de prier. Je ne me sens pas la force d’attendre non plus.
    Je n’imagine même pas ce que peut vivre mon père, sachant que c’est son propre père qui va si mal. Je le regarde, j’aimerais tant le soutenir, je sais que je serais là, peut être pas la plus forte mais présente.
    Pendant des années, mon grand père a eu des problèmes de cœur, il a pensé trop de fois à sa mort, avait même des discours qui me faisait peur, il voulait que tout soit en ordre, il se voulait prévoyant et organisé. Qu’est ce que j’ai pu râler de ces discussions au téléphone !
    Il y a encore quinze jours pourtant, il me parlait de la rentrée, du fait que je devrais faire quelque chose mais pour une des premières  fois, il ne semblait pas me juger mais me disait de profiter de ma vie, de réaliser ce que je voulais quand il était encore temps. Il allait bien, sa voix ne trahissait rien de spécial, c’était une douce voix de papy qui vous parle du temps qu’il fait et du jardin qu’il ne peut plus faire.


    Mais ce soir….
    Je déteste les bougies.

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