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Books - Page 56

  • Campus de Curtis Sittenfield (Pocket)

    9782258070127FS.gifAult est un prestigieux pensionnat privé, principalement réservé aux enfants de riches familles de la côté est. C'est un univers plutôt fermé, avec ses propres codes et règles de conduite que va découvrir la jeune Lee. Boursière et "provinciale", elle intègre cette élite et constater qu'il n'est pas facile de de s'intégrer dans un groupe où chaque geste est étudié. En plus de la pression sociale, les élèves subissent celle des études et le poids de la réputation d'Ault où aucun faux pas n'est accepté ...

    Peut-être parce qu'ils sont typiquement américains (ou semblent l'être) , l'univers des campus me fascine, depuis toujours. Cette micro-société où se côtoie des étudiants d'origines et milieux différents, des secrets pas forcément jolis-jolis aux amitiés ou amours naissants. Les élèves se retrouvent alors face à de nouveaux défis : être indépendant et assurer la bonne conduite de ses études.

    Ce roman d'apprentissage n'échappe aux clichés du genre et pourtant, le lecteur est très vite happé par la vie de cette communauté. Durant les premiers mois, tout n'est pas rose pour Lee, la solitaire, son malaise est grand mais l'adolescente s'accroche parce qu'elle ne veut pas lâcher son rêve et revenir chez ses parents. Au fil des mois, elle va rencontrer certaines personnes et s'épanouir. Chaque nouvelle rentrée (il y en aura quatre) va apporter son lot de progrès. Elle ne sera jamais à l'aise mais va apprendre à composer avec sa timidité ou ses origines.

    Toute une galerie de personnages secondaires permet de mieux comprendre Ault, ses us et coutumes. Il y a les fils à papa qui regardent de haut la jeune professeur d'anglais, fraîchement débarquée, les filles qui draguent ouvertement et qui sont forcément populaires, d'autres plus sérieuses et réservées, les personnes que l'on ne remarque jamais comme le type mignon de la cantine ou encore Cross, le beau gosse, basketteur et fier de l'être.

    Le fait que Lee commette des erreurs, ne soit pas l'élève parfaite (je pense notamment à sa réaction lors de la visite de ces parents) rend l'héroine agaçante et touchante à la fois. Il est si facile de "s'imprégner " d'un milieu qui n'est pas le vôtre, surtout à l'adolescence. Quelques sauts dans le futur au détour des pages permet de prendre la mesure des choses : cette tranche de vie, du passage à l'âge adulte n'est justement qu'une étape dans la construction d'une personne. Une phase douce-amère, comme une chanson de Bob Dylan ...

     

  • Rumeurs

    C'est bien connu, le week-end, nous avons besoin de douceur et de détente. Pas de prise de tête et si possible, des journées ensoleillées comme celles que nous avons eu cette semaine, l'arrière saison est magnifique, autant en profiter à fond, le froid viendra bien assez tôt ...

    Je vais donc consacrer ces deux jours à deux romans Harlequins. Gloups, ne partez pas tout de suite ! Vous pourriez être agréablement surpris(es) ... je triche un peu parce que ces deux livres sont issus des collections Mira et Best- Sellers (donc Jade en poche), qui n'ont pas grand chose en commun avec les collections sentimentales de nos grand-mères qui nous amusent bien.

    J'aime ces éditions parce que je suis sure de ce je vais retrouver : à savoir une intrigue qui tient la route, une héroine, comme vous et moi, en difficulté et qui en devient forcément attachante ainsi q'un un happy end bienvenu.

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    Rumeurs de Gayle Wilson n'échappe à la règle ...

    Professeur à Randolph-Lowen, dans la ville du même nom, Lindsay Sloan a la chance d'enseigner à des élèves à l'intelligence hors normes, promis à un avenir brillant bien éloigné du quotidien de la petite communauté d'Alabama où ils suivent leur scolarité. Aussi repousse-t-elle immédiatement l'arrogant inspecteur Jace Nolan, récemment arrivé en ville, lorsqu'il cherche le coupable d'une série d'actes de malveillance parmi les élèves de sa classe. Pourtant, au lycée, la rumeur insidieuse d'une liaison entre la jeune enseignante et l'inspecteur grandit, cherchant à la déstabiliser. Troublée, Lindsay commence à douter de ses convictions. D'autant qu'une inquiétante vague de suicide a lieu dans l'établissement. Sont-ce des cas isolés ou ont-ils un lien entre eux ? Et la série d'accidents dont elle vient elle-même d'être victime est-elle réellement due au hasard comme elle l'a cru jusque là ? Désemparée, Lindsay comprend qu'elle est désormais la seule capable de déjouer les plans machiavéliques de ces jeunes esprits retors... Avant qu'il ne soit plus possible d'arrêter la machine infernale mise en place.

    Les quatrièmes de couverture en disent souvent trop chez Harlequin, c'est bien connu ...

    Oubliez aussi la supra intelligence des élèves, on pourrait très bien être dans un lycée comme un autre. Il n'est besoin d'être surdoué pour mettre en place ces plans machiavéliques. Un peu bétise et de méchanceté suffisent ... Lindsay aime son travail et ses élèves. Elle semble aussi être reconnue en tant que professeur et particlièrement appréciée par ses classes. Les accusations que portent cet inspecteur sont surprenantes et forcément fausses ! Et pourtant, le doute s'installe. Surtout quand la belle découvre une méchante bête dans son panier à linge. On notera au passage que la miss passe une partie de la soirée, les fesses à l'air puisqu'il est précisé qu'elle est vient de mettre à tremper ses sous-vêtements et bas dans le lavabo. On a toujours la possibilité de sourire dans une intrigue Harlequin ! Lindsay a d'autant plus de mérite puisqu'elle voit débouler les secours, les voisins sur sa pelouse et Jace Nolan dans son beau costume...

    Jace n'est pas comme les policiers du coin, forcément. Il a ce petit quelque chose qui le rend séduisant. Je ne dis pas que les policiers d'Alabama sont des ploucs mais Jace a de la classe, de l'intelligence, des mèches rebelles qui dépassent de son col et deux grosses cicatrices sur le torse. Ca vous impose un homme, tout ça. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé au célèbre agent Booth, bien connu des fans de Bones ...

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    Le costume, peut-être ? Son côté protecteur et rassurant, certainement !

     

    Avec lui, Lindsay va découvrir la face cachée de ses "petits", survivre à un incendie, affronter plusieurs morts suspectes et plus encore. Brrr. Le lycée est une jungle, mes amis. L'adolescent, un prédateur qui n'hésite pas à employer les grands moyens pour faire disparaître les plus faibles ...

    La trame policière est respectée. Lindsay et Jace se rapprochent, au fil des pages et le dénouément se révèle plutôt juste. On ne s'étend pas beaucoup sur les motivations de chacun, le pourquoi du comment mais les méchants finissent par être démasqués et le calme revenir à Randloph-Lowen. On aime l'ordre et la morale, chez Harlequin. On ne regrette pas les 12 euros investis, le contrat est rempli.

    Rumeurs de Gayle Wilson, Mira, éditions Harlequin


     

  • Rebelles d'Anna Godbersen

    Des filles rebelles dans des robes sublimes font la fête jusqu'à l'aube. Des garçons irrésistibles aux sourires machiavéliques ont des intentions suspectes. Mensonges, secrets et scandales. Nous sommes à Manhattan... en 1899.

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    Et frous-frous d'époque, mis à part, il flotte un sacré air de Gossip Girl dans ce roman ! L'effet n'est pas désagréable mais tenace. En effet, comment ne pas à penser au personnage de Serena lorsque on découvre la douce Elizabeth ? Venant d'une vieille famille bourgeoise, la jeune femme se doit d'épouser un homme de son rang alors que son coeur bat déjà pour autre ...

    Penelope, son amie brunette qui ne manque pas de piquant, ne voit pas les choses sous cet angle et n'hésitera pas à tout faire pour empêcher cette union.

    Quand à Diana, la jeune soeur d'Elizabeth, plus romanesque,  elle observe tout ce petit monde sans se douter qu'elle va jouer un rôle important dans ce triangle amoureux ...

    Amitié, rivalité, premiers émois amoureux, la vie n'est pas de tout repos dans cette bonne société New Yorkaise...

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    Anna Godbersen a eu la bonne idée de reprendre tout ce qui peut faire le succès d'une série aujourd'hui et le transposer au XIXe. Le pari est réussi, on se retrouve bien vite curieux du destin de ces trois jeunes filles ... Un second tome est d'ores et déjà paru et sa couverture n'a rien à envier à la première, elle est magnifique (ici) !

    A lire : l'avis enthousiaste de Clarabel

    Rebelles, Anna Godbersen, Albin Michel

  • "Il y a plus d'une façon de brûler un livre "

    207041573208lzzzzzzz.jpgLa science-fiction est un genre que je connais peu mais les rares lectures ont toujours apporté une réflexion profonde à laquelle je ne m'attendais pas. J'ai donc demandé conseil à une experte : Cachou m'a donné différents titres et j'ai retenu Fahreinheit 451 de Ray Bradbury (Folio SF).

    Quatrième de couverture

    451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.

    Il m'est assez difficile de donner un avis détaillé sur ce livre que j'ai pourtant beaucoup aimé tant l'intrigue et les différents thèmes abordés en font un petit bijou à part. Le monde de Montag est dominé par la pensée unique, toute forme de culture est alors réprimée. On y brûle les livres pour ce qu'ils pourraient apporter : la pensée, la réflexion, le libre arbitre. Ray Bradbury a imaginé une société où les pompiers allument les feux, ne portent plus secours et détruisent. L'image est très forte et nous plonge dans un futur apocalyptique où les présentateurs tv sont devenus des membres de notre famille. Vous ne regardez plus vos técrans de la même façon ...

    J'ai été destabilisé par certains détails, j'ai passé (malheureusement) une bonne partie de ma lecture à lutter contre cette maudite pensée qui m'a empêchée de totalement entrer dans cet univers : ce futur ne pouvait réellement exister , j'avais du mal à l'envisager. J'accepte pourtant les sorcières et autres vampires mais j'ai mal à appréhender cette société et ces codes, sortis de l'imagination de l'auteur. Le comble pour une lectrice ! La création est l'essence même de toute histoire et je bute dessus parce que je suis trop cartésienne ! Inutile de vous dire que j'ai bien fait de persister contre cette tendance naturelle tant la réflexion de Bradbury est riche et intéressante.

    Mon conseil sera alors archi-simple : n'hésitez pas à lire ce roman. Réfléchissez avec Montag et Bradbury. Partagez vos lectures, c'est encore le meilleur moyen de les protéger !

  • Blossom street 3


    9782280808958.jpgTroisième tome de la série de Debbie Macomber, "Retour à Blossom Street" reprend le principe des autres romans : dans sa boutique de laine à Seattle, Lydia donne des cours de tricot et rencontre alors différentes femmes qui n'ont rien en commun et qui vont pourtant se découvrir des points communs et se soutenir au fil des mois.

    Nous retrouvons Lydia, jeune mariée qui mène désormais une vie de famille avec Brad et le fils de celui-ci. Sa mère est désormais en maison de retraite et sa santé est un réel souci. Sa soeur, Margaret, continue de travailler "Au fil des jours" mais va devoir affronter une épreuve difficile qui touche sa fille adolescente. La nouvelle locataire de Lydia, Colette est bien décidée à tourner la page du passé quand elle découvre qu'elle est enceinte ! Enfin, Alix , élève du premier cours de tricot de Lydia, dans le premier tome, est sur le point de se marier et doit faire face à ses angoisses de future mariée. Chacune de ces femmes est à un tournant de sa vie et le soutien de l'ensemble du groupe sera nécessaire pour affronter de nouvelles situations.

    Debbie Macomber ne change pas sa recette, cet univers féminin est toujours aussi chaleureux et accueillant mais il est possible de se sentir un peu lasse ... Ces femmes sont attachantes mais leurs aventures tournent en rond, se résolvent très facilement. Je prendrais l'exemple de la mère de Lydia et Margaret. Sa santé décline et on ressent vraiment la peine de ses filles ...pendant quelques pages ! Ce qui est assez déroutant.

    Le personnage de Colette a le droit a des rebondissements très Harlequinesques ! Jusqu'ici, la collection Jade se démarquait des autres romans sentimentaux et se rapprochaient plus d'un téléfilm de l'après-midi qui fait parfois tant de bien au moral. Aux bons sentiments, l'auteur ajoute un peu d'eau de rose et tant pis, si certaines intrigues sont un brin farfelues.

    Ce troisième roman n'est peut-être pas le meilleur tome mais cela reste un avis très personnel (une lectrice de mon entourage n'a pas gênée autant que moi ). La lecture reste cependant agréable et facile.

    A noter que la suite ne sera pas disponible avant ... avril 2010. Gloups ! Je n'ai plus qu'à relire " Au fil des jours à Blossom Street" (j'en parle ici)  qui reste mon préféré et qui fera office de doudou les jours trop gris.

    "Retour à Blossom street" de Debbie Macomber. Coll Jade, éditions Harlequin.